Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré, Bernard Lacombe est revenu sur ses rapports avec Claude Puel. Enfin, si on peut appeler cela des rapports.
Bernard Lacombe a déjà parlé il n'y a pas si longtemps dans les colonnes du Progrès. Et l'on devinait déjà qu'entre Claude Puel et lui, ce n'était pas le grand amour. « Après, il y a des choses… On a beaucoup travaillé avant lui, sept titres d'affilée quand même, on n'est pas resté les bras croisés, il faut qu'il le reconnaisse. » Avec l'ultimatum fixé à Claude Puel, et sa confirmation, on imaginait que l'activité un peu plus importante d'un Jean-Michel Aulas dans la vie sportive de l'OL allait s'accompagner de la présence plus près du terrain de son conseiller spécial, Bernard Lacombe. Apparemment, pas du tout. « Je ne m’investis pas plus qu’à une époque. Il faut arrêter de dire que je me suis rapproché du terrain », a-t-il avoué dans un entretien au Dauphiné Libéré. Pour une bonne et simple raison. Pour que Lacombe se rapproche du terrain, il faudrait que la communication soit bonne avec l'entraîneur. Or, à le croire, il y a de la friture sur la ligne. « Oui, le président a dit des choses. Mais je n’ai pas non plus mon mot à dire. Rien n’a changé. Puel et moi, on ne se parle pas. Il n’y a jamais d’échanges avec lui. Je ne connais jamais les compositions de l’équipe. Je suis toujours proche des joueurs, comme je l’étais avant. Je discute avec eux, je les rassure, je les motive, je transmets un message. Mais le maître, c’est Puel. » Un maître qui tranche apparemment beaucoup avec ses précédecesseurs. On devine même dans les mots de Lacombe une certaine nostalgie. « Je suis arrivé à Lyon à la demande du président en 1988. J’estime que quand on débarque dans un club, on peut aller demander son avis à quelqu’un qui est là depuis 22 ans. Je suis allé vers Puel au début, mais il n’y a jamais eu de retour. J’avais beaucoup de contacts avec Perrin, Houllier ou Le Guen. Pas avec Puel ». La guerre semble donc officiellement déclarée. On attend la réplique de Puel avec impatience.