Six mois après son licenciement de l'AS Monaco, en exclusivité pour Le 10 Sport, Guy Lacombe sort de son mutisme. Il revient ici sur les difficiles rapports qu'il entretient avec les joueurs.
Après avoir évoqué le rôle des médias dans son licenciement et avoir réglé ses comptes avec Pierre Ménès et Etienne Franzi, Guy Lacombe, dans un entretien exclusif accordé au 10 Sport, évoque les raisons sportives de la relégation monégasque et surtout ses difficiles rapports avec les joueurs.
Avec le recul, quelles sont pour vous les raisons de la relégation de l’ASM ? Il suffit de se pencher sur les statistiques. On faisait partie des cinq meilleures défenses mais on était l’une des plus mauvaises attaques. Le recrutement d’attaquants a été difficile et on s’est un peu planté. Mais il ne faut pas oublier que c’était aussi dû à des contraintes économiques. Notre bonne saison de l’an passé n’a pas été assez mise en valeur également. On aurait dû plus s’appuyer dessus et rester dans la continuité. Mais vous savez ce n’est jamais aussi simple. Il est plus facile de défaire que de faire dans le football. Surtout si les desiderata des uns et des autres entrent en ligne de compte.
La relation conflictuelle qu’on vous prêtait avec le vestiaire vous a-t-elle été préjudiciable ? Quand je suis en charge d’une équipe, je donne le maximum. J’ai une responsabilité vis-à-vis du club qui m’a fait confiance donc je travaille énormément mais pour moi c’est logique, naturel. Donc je demande à tout le monde d’en faire autant, de travailler beaucoup. Si certains trouvent que de par mon exigence, je suis casse-couilles… à ce niveau là, oui peut-être. Mais pour moi, c’est légitime. Et puis il y a certains joueurs ou certaines personnes qui en font le moins possible. Il y a par exemple des garçons qui sont en fin de carrière, qui refusent d’admettre qu’ils sont moins bons et d’être mis à l’écart. Et quand en plus ils sont potes avec Pierre Ménès ou quelqu’un d’autre dans son genre, là ça devient très compliqué.
La nouvelle génération de joueurs est-elle plus dure à manager ? Ouh la ! Ne m’en parlez pas. En voyant certains comportements de joueurs, Coco (Suaudeau) ne s’en remettrait pas. Il y a de moins en moins de respect hiérarchique et de discipline.