Marseille tient-il avec Baky Koné son «Super Sub» comme Manchester United en son temps avec Ole Gunnar Solskjaer ? C'est un peu tôt pour l'affirmer mais l'Ivoirien, buteur face à Sochaux, se fait à sa condition de remplaçant.
Ole Gunnar Solskjaer était le remplaçant idéal pour un entraîneur. Jamais revendicatif et immédiatement rentable. C’est ainsi que le Norvégien a traversé sa carrière jalonnée de six championnats d’Angleterre et d’une Ligue des Champions ainsi que de 126 buts avec Manchester United en onze années chez les Red Devils. «Baby face Killer» est également un exemple de gestion de carrière. Au lieu de rechercher un statut de titulaire dans un club moins glorieux, Solskjaer s’est satisfait des minutes régulièrement accordées par Sir Alex Ferguson pour les résultats évoqués ci-dessus.
Baky Koné devrait se pencher sur le parcours de l’actuel entraîneur de la réserve de Manchester United. Didier Deschamps lui a ainsi réservé le statut de remplaçant. L’Ivoirien a débuté les sept dernières rencontres de championnat sur le banc. Un endroit qu’il a à chaque reprise quitté pour un temps de jeu oscillant de 12 à 35 minutes. Capitaliser ces faibles passages sur la pelouse est désormais capital pour Koné s’il veut jouer un rôle dans la fin de saison de l’OM.
Neuf fois titularisé (1 but), douze fois entré en jeu (2 buts), Baky Koné n’avait convaincu dans son rôle de réserviste qu’à Nice, le 12 décembre dernier. Avant Sochaux, l’ancien Lorientais avait multiplié les rentrées très neutres comme face à Lens, Toulouse ou Lorient. Son profil a pourtant tout du remplaçant idéal : puncheur, rapide, altruiste… Ses qualités, Koné a commencé à les exploiter face aux Lionceaux avec son subtil lob victorieux sur Mathieu Dreyer. Avec un Koné transformé en Super Sub, Marseille filerait définitivement vers le titre.