En ce rigoureux mois de janvier, la France a enfilé son épais manteau blanc et pourtant, un homme, un seul, Franck Jurietti, est à deux doigts de chausser ses claquettes !
Le 10 Sport a cherché, creusé, fouiné, épluché. Et le 10 Sport y est arrivé. On a ENFIN trouvé le début de quelque chose qui ressemble à un manque d’humilité venant de Bordeaux ! Qui a osé commettre ce crime de lèse-majesté ? Franck Jurietti ! Le latéral gauche des Girondins a profité de son statut officiel de remplaçant pour sortir de l’ornière avant de recevoir Rodez en 32es de finale de la Coupe de France samedi soir à Chaban-Delmas. Ce petit quelque chose, c’est ça : «Si on perd là, je peux mettre mes claquettes et préparer mes vacances». Merci Franck, de vous être lâché dans Sud Ouest. Merci aussi de nous montrer, avec une pincée d’ironie, que vous, Bordelais, êtes finalement humains.
«Je n’irai pas n’importe où» Merci enfin de reconnaître que votre rôle de doublure dans le couloir gauche de la défense ne vous sied guère : «Je ne peux pas dire que je suis heureux d'être remplaçant. Mon problème est de me trouver derrière les deux meilleurs latéraux de France actuellement. Je trouve qu'ils ont encore franchi un palier cette saison». Jurietti, qui a été titulaire trois fois cette saison, en a peut-être assez de traîner comme un boulet cette image de sale gosse, confirmée par cette sortie musclée en novembre 2007 après une lourde défaite à Caen (revoir la vidéo plus bas). La preuve, il envisagerait même de quitter le bateau bordelais ! Mais ne va pas trop loin non plus : «Je ne suis pas cramé, je ne joue pas, donc je n'ai pas de rythme mais ce n'est pas évident de quitter la région. Cela fait sept ans que je suis là. J'ai pas mal de stabilité, pas mal de repères. Je n'irai pas n'importe où...»
Franck Jurietti, le philosophe :
Franck Jurietti, le poète :