Les attitudes valent mieux que les actes. C'est la leçon malheureuse apprise par Steve Mandanda à Bordeaux. Sur le but girondin, le gardien international est victime d'une faute de Marouane Chamakh. Mais il a eu le tort de ne pas contester, ce qui a trompé l'arbitre !
Voir agglutiné un essaim de joueurs autour de l’arbitre à chaque décision litigieuse est assez insupportable. Le plus souvent, cela leur sert seulement à évacuer leur colère. Mais cette image n’est pas prête de disparaître après le tournant du match dimanche à Bordeaux. Dans les arrêts de jeu de la première période, Marouane Chamakh, sans volonté de faire faute, percute Steve Mandanda dans les airs. La balle gicle des mains du gardien olympien jusqu’à ses propres buts. Le portier international reste stoïque, attendant le coup de sifflet de M. Duhamel. Celui-ci interviendra seulement pour valider le but girondin.
C’est sans doute triste à dire mais de vives protestations de Mandanda auraient probablement annulé ce but comme l’intéressé le révèle après un entretien avec M. Duhamel : «Je voulais lui dire qu’il avait commis une erreur. Ça m’énerve vraiment. L’arbitre me dit qu’il pense que j’ai fait une faute de main et il me dit que mon absence de réaction le conforte dans son idée. J’ai répondu que la prochaine fois, j'irai courir et hurler vers lui pour manifester.» Dans le foot moderne, le fair-play est rarement récompensé. La faute en grande partie aux joueurs qui ont tellement pris l’habitude de pester à chaque contact ou semblant de faute que les arbitres sont désormais perturbés quand l’un d’entre eux les laisse juger en paix. Désolant…