De retour en Argentine pour la fin de sa carrière, Gabriel Heinze revient sur ses passages respectifs à l’OM et au PSG avant d’évoquer le cas de son compatriote, Javier Pastore.
Il a beau avoir évolué dans les rangs de Manchester United, le Real Madrid ou encore l’AS Roma, Gabriel Heinze (34 ans, Newell’s Old Boys) aura surtout marqué le championnat de France de son empreinte. Le défenseur argentin, qui a particulièrement étoffé son palmarès dans l’Hexagone (Un titre de champion, une Coupe de France, deux Coupes de la Ligue, un Trophée des Champions) revient dans les colonnes de L’Equipe sur cette période importante de sa vie de joueur.
Paris, la révélation
Arrivé au PSG en provenance de Valladolid (été 2001), l’international argentin était presque un inconnu à l’époque et a commencé à sa forger une réputation solide au Parc des Princes : « D’excellents souvenirs. Grâce à Paris, je me suis révélé au niveau international et j’ai été appelé en sélection. Au PSG, j’ai reçu de l’affection comme nulle part ailleurs », explique Heinze qui était un joueur particulièrement apprécie du public francilien...jusqu’à son retour en Ligue 1, cinq ans plus tard : « Rejoindre les rangs de Marseille, son rival direct, fut un grand défi ». Pari tenu pour le natif de Crespo, qui avait étoffé son jeu entre temps en Premier League et en Liga.
Les titres et les regrets à l’OM
Titulaire indiscutable durant ses deux saisons passées à l’Olympique de Marseille, « Gabi » ne regrette pas d’être passé chez l’ennemi et s’en explique facilement : « Je m’en suis rendu compte au moment de partir, par rapport aux réactions des gens. Il faut être vraiment fou pour “passer de l’autre côté”. Mais je crois que, si on fait les choses avec respect, on est respecté à son tour. Je suis parti car, avec Didier Deschamps, nous avions évoqué un projet à mon arrivée, et ce projet a changé. C’est dommage. Nous avons remporté cinq trophées en deux saisons alors que cela faisait dix-sept ans que le club n’avait rien gagné. Je suis parti la tête haute. On aurait pu aller très loin. Beaucoup plus loin qu’un titre de champion de France… », annonce l’Argentin. Désormais, il suit notre championnat avec intérêt depuis l’Amérique du Sud et garde un œil sur les nouvelles stars du PSG.
« L’autre fou de Lavezzi... »
Impressionné par le recrutement XXL du club de la capitale, Gabriel Heinze livre son sentiment sur les deux Argentins qui composent l’effectif de Carlo Ancelotti : « Pastore est un joueur à part. Un délice du football. Un grand passeur avec une vraie tranquillité. Ce n’est pas facile de jouer en France. Il a eu du mal au départ, car c’est un football fermé, très physique, annonce l’ancien Marseillais. Et puis, il y a l’autre fou de Lavezzi... Lui, c’est un numéro 1. Il sait créer le danger et te fait gagner des matches ». La Ligue 1 est désormais prévenue, et le robuste défenseur argentin laisse le soin à ses compatriotes de prendre la relève tout en laissant derrière lui l’image d’un grand professionnel, partagé entre le Parc des Princes et le Vélodrome.
Par Guillaume de Saint Sauveur