Terminé les concessions, Claude Puel ne joue plus avec les sentiments. Seul entraîneur lyonnais de la décennie à n'avoir gagné aucun titre, il montre enfin son vrai visage. Quitte à mettre des cadres sur le banc.
La méthode « Puel », la vraie, est de retour. Premier indice : l’entraîneur lyonnais fait des choix catégoriques dans son onze de départ. Fini les stars en méforme, place à la rigueur. Cris, ou du moins son fantôme, se retrouve sur le banc. Lisandro y a déjà goûté. Et d’autres suivront… Claude Puel est désormais le seul patron. Pour preuve, le remplacement de Yoann Gourcuff par Ederson à la mi-temps face au PSG. « Un changement tactique pour avoir plus de solidité et plus de jeu vers l'avant, a justifié Claude Puel. Ederson nous permettait d'avoir plus cohésion ». Il n’en faut pas plus pour abattre le milieu international français qui a déjà un genou à terre et qui langui que cette saison se termine.
Vous l’avez cherché, vous allez le trouver Dans l’adversité et sentant que la fin de l’aventure lyonnaise est proche, Claude Puel a retrouvé sa rigueur. Celle que bon nombre de joueurs lui ont souvent reproché mais qui pour lui est synonyme de résultat : une défense solide, des joueurs besogneux, des entraînements musclés… « En fait, ce sont juste des choses normales qu’il réclame, explique Jérémy Toulalan, son nouveau capitaine, son bras droit sur le terrain. Aujourd’hui, la psychologie est peut-être plus importante que tout le reste et des joueurs ne sont pas faciles à gérer. Il y a des joueurs que je n’aimerais pas entraîner ». Certains se sentiront peut-être visés. Mais quelle est donc cette méthode « Puel » que les joueurs redoutent tant ? « C'est trop rigide, trop formaté. Il n'y a pas de place pour le dialogue, l'improvisation, l'intuition », annonçait Jean-Alain Boumsong en 2009. Même son de cloche chez Sidney Govou, qui a connu Puel lors de sa dernière saison à l’OL : « Il a peut-être des méthodes qui ne correspondent pas forcément à tout le monde. C’est peut-être l’aspect plus psychologique des choses qui est un peu plus compliqué avec lui ». Manque de repères psychologiques donc, pour Claude Puel. Manque de ballon à l’entraînement aussi, selon l’ex-lillois Mathieu Chalmé : « Je suis content aujourd’hui de toucher le ballon. Je ne l’ai pas trop touché pendant cinq ans, précisait-il en souriant à son arrivée à Bordeaux. Heureusement qu'il a évolué. Sinon, ce n'était plus tenable. Il y aurait eu un abandon complet des joueurs ».
Retrouvez l'intégralité de l'article sur Claude Puel dans l'hebdomadaire Le 10 Sport en vente en kisoque depuis jeudi matin.