Pour ses retrouvailles avec les stades français après le fiasco sud-africain, Yoann Gourcuff a fait l'amère expérience d'une popularité en baisse. Parviendra-t-il à passer outre ? C'est toute la question...
Il y aura décidément un avant et un après Knysna. Petit chouchou de la Ligue 1 après une saison et demie particulièrement réussie. Yoann Gourcuff a repris, ce soir, de plein fouet les événements estivaux. Le fait que les Lyonnais Jérémy Toulalan et Hugo Lloris, le Monégasque Stéphane Ruffier, les Marseillais Mandanda et Valbuena, ou encore le Toulousain Gignac aient été plutôt bien accueilli hier, était un sacré trompe l'oeil. Car il ne faut pas oublier que mis à part pour Ruffier, tous évoluaient devant leur public. Facile pour un retour en douceur. Pour Yoann Gourcuff, la partie a été clairement différente. Quelques sifflets en début de match, pour un public partagé entre la rancœur et l'ignorance. Et puis Gourcuff s'est mis la Mosson à dos. Au retour de la pause, alors que les esprits et le public s'échauffent, Yoann Gourcuff a le malheur de joueur de manière un peu trop appuyée un duel avec Jourdren, le portier montpelliérain. Grosse bousculade entre les 22 acteurs immédiate. Et ce qui n'était que quelques quolibets s'est du coup transformé en véritable bronca. Hué, conspué à chaque possession de balle, Gourcuff a qui plus est loupé l'occasion, quelques minutes plus tard, de crucifier la Mosson. Sa frappe du gauche sortie par Jourdren, suivie d'une explosion de joie du stade héraultais, laissant le meneur de jeu bordelais tête basse. Quelques minutes plus tard, Jean Tigana préfère mettre fin au supplice, en remplaçant son protégé par Jussiê. Le cauchemar des mondialistes n'est peut être pas encore tout à fait terminé...