Christian Gourcuff ne s'estime pas en faute dans l'affaire l'ayant opposé à Antoine Kombouaré. Au contraire de son homologue parisien, l'entraîneur lorientais préfère purger sa suspension plutôt qu'effectuer une action pédagogique auprès des ligues régionales.
Le Breton est fier et n'aime pas qu'on lui dicte sa conduite. Surtout lorsqu'il estime ne pas être en tort. C'est le sentiment ressenti par Christian Gourcuff qui préfère purger son match de suspension tout en rappelant, dans une lettre adressée à la Ligue, qu'il s'est toujours montré bienveillant envers les actions menées par les Ligues régionales :
«Monsieur le Président,
Je prends note de la décision du Conseil National de l'Ethique qui a qualifié mes propos d'excessifs.Je vous informe, par la présente, de ma décision d'effectuer un match de suspension car je considère que défendre les valeurs du « Football » est une de mes missions que j'accomplis en tant qu'entraîneur depuis 1982 avec plaisir.
Depuis près de 30 ans, je réponds favorablement aux sollicitations du District de Football du Morbihan, de la Ligue de Bretagne de Football et de tous les clubs amateurs. Je reste et resterai toujours à leur disposition. Je vous remercie de bien vouloir me tenir informé des modalités d'application du match de suspension et vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes cordiales salutations. Christian GOURCUFF, Entraîneur Général.»
Une attitude qui tranche avec celle adoptée par Antoine Kombouaré. Le technicien parisien avait accepté sa sanction tout en regrettant d'être assimilé par celle-ci au comportement de Christian Gourcuff qu'il juge plus répréhensible : «Antoine Kombouaré, entraîneur du Paris Saint-Germain accepte la sanction infligée ce jour par le Conseil National de l'Ethique. Antoine Kombouaré tient à préciser qu'il ne s'agit pas à ses yeux d'une sanction mais d'un plaisir que d'aller promouvoir les valeurs du football tel que le respect auprès de jeunes amateurs de ce sport. Le club regrette cependant qu'Antoine Kombouaré ait reçu la même sanction que son homologue lorientais alors qu'il n'avait porté aucun jugement sur l'arbitrage et n'était intervenu que pour défendre son capitaine durement mis en cause par l'entraîneur de Lorient.»