Attaquant de l'Olympique Lyonnais, Bafétimbi Gomis est un joueur qui vaut de l'or. Uniquement en dehors du terrain.
C’est à la mode depuis plusieurs saisons en Ligue 1 : acheter des joueurs à des prix exhorbitants, mais qui ne correspondent pas du tout à la valeur réelle du joueur. Recruté pour 15 millions d’euros (13 + 2 de bonus) à Lyon à l’été 2009, Bafétimbi Gomis en est la preuve vivante. L’archétype parfait. A croire que Lyon ne tire d’ailleurs aucune leçon du passé puisque le recrutement de Gourcuff pour 26 millions d’euros (22 + 4 de bonus) semble s’inscrire dans la même veine.
Un chat noir lent et maladroit Puissant, doté d’un bon jeu de tête et d’une bonne conservation de balle, Gomis pèse sur les défenses adverses. Mais c’est aussi un poids pour son équipe. Le Brandao de l’OL. Cette saison la seule fois où il n’est pas entré en jeu, Lyon s’est imposé et a réalisé l’un de ses matchs les plus aboutis face à Schalke 04. Quand il est titulaire, Lyon perd plus souvent qu’il ne gagne. Pire, quand par miracle il marque, c’est inutile : la défaite est systématiquement au bout. « Il est très en dedans de ce qu’il pourrait apporter, confirme Stéphane Guivarc’h. Ce n’est pas un monstre de vivacité et il n’a pas l’instinct de tueur devant le but. Dans la surface de vérité, il n’enchaîne pas assez vite alors qu’à ce niveau les défenseurs ne te laissent que très peu de temps et d’espaces ». Lent dans ses prises de balles, dans ses enchaînements et coupable d’une maladresse chronique face au but, Gomis déçoit et s’avère être l’un des plus beaux imposteurs de Ligue 1. Lyon s’en aperçu et souhaitait le vendre à Fenerbahçe cet été.
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