André-Pierre Gignac est depuis longtemps sur les tablettes de l'OM, mais pour autant, son retour à la maison n'est pas acquis.
Alors que les joueurs, à l'exception des mondialistes, ont retrouvé hier le centre d'entrainement Robert Louis-Dreyfus. Que la première recrue, le latéral droit espagnol de l'Osasuna, Cesar Azpicuelta, sera présenté à la presse demain, Antoine Veyrat et José Anigo, de leur côté, travaillent dans l'ombre à la réalisation des desiderata de Didier Deschamps. Depuis le début de la trêve estivale, un nom revient sans cesse, celui de l'international toulousain André-Pierre Gignac. Depuis longtemps, les supporters marseillais rêvent d'un retour dans la région du martégal, auteur de 42 buts en deux saisons, et salivent à l'idée de le voir associer avec Mamadou Niang, qui devrait finalement rester sur la Canebière. Mais après une saison en demi-teinte à Toulouse, une campagne sud-africaine calamiteuse qui entache forcément l'ensemble des Bleus, le retour de l'enfant prodige est-il toujours d'actualité ? Renseignement pris auprès de l'agent du joueur, l'ancien directeur sportif de l'OM Jean-Christophe Cano, les dirigeants marseillais n'ont formulé aucune offre concrète pour l'instant. Mais en coulisses, tout le monde sait que Gignac est dans le collimateur des recruteurs marseillais depuis longtemps et que langue a déjà été prise avec l'entourage de l'international.
Milan et le Bayern le regardent
Mais à l'OM, on ne cache pas que les tarifs pratiqués en général dans la Ligue 1 n'incitent pas particulièrement à faire son marché dans l'Hexagone. Et le cas de Gignac en est un exemple saisissant. Didier Deschamps, lui-même, trouve les 15 millions d'euros réclamés par Toulouse comme un montant « exagéré ». D'autant que pour acheter, l'OM doit vendre. Et pour l'instant, en dehors de Baky Koné, transféré pour environ 3 millions d'euros vers le Qatar, et Laurent Bonnart, qui n'a pas trouvé d'accord pour prolonger son contrat, l'effectif qui arrive aujourd'hui à la Commanderie est sensiblement le même que celui qui est parti en vacances le 15 mai dernier. Si des joueurs de retour de prêt comme Mamadou Samassa ne resteront probablement pas, « DD » pourra compter sur un attaquant supplémentaire, côté gauche, en la personne d'André Ayew qui réalise un joli parcours avec le Ghana.
Il est donc à peu près certain que Toulouse devra baisser ses prix pour que Gignac revêtisse le maillot marseillais. C'est d'autant moins sûr que de son côté, Alain Casanova ne cache pas qu'il n'aurait rien contre le fait de conserver son attaquant. Mais au fond, la principale réticence pourrait venir de l'entourage du joueur lui même. Dans la cité phocéenne, on appelle ça le syndrome Luccin, dont le retour au bercail et les multiples sollicitations dont il a été l'objet ont sans doute plombé la carrière d'un joueur très prometteur. Et de ce point de vue, les proches de l'attaquant toulousain préféreraient sans aucun doute le voir partir vers Milan ou, mieux encore, le Bayern Munich, qui auraient eux aussi un oeil gourmand sur l'attaquant. Autant dire que le retour de l'enfant prodige n'est pas acquis.
Gameiro, deuxième piste
En cas d'échec sur le dossier Gignac, l'Olympique de Marseille aurait ciblé comme piste de secours l'attaquant lorientais Kevin Gameiro. Sauf que le club breton, qui n'est pas vendeur, demande le même montant que pour Gignac: 15 millions d'euros.