Jean-Marc Furlan, entraîneur de Troyes, vient de prolonger son contrat de 4 ans. Désormais lié jusqu’en 2017 avec l’Estac, il sait que sa situation est atypique et décrypte, pour Le 10 Sport, les raisons de ce choix.
Pourquoi avoir lié votre destin à celui de l’Estac pour 4 nouvelles saisons ? Parce que ce que je vis ici est unique. Je suis en symbiose totale avec le club, le président, les salariés. Il y a 120 salariés ici, je les connais tous. Et puis, ma relation avec le président est tellement importante, essentielle même, que c’est pour moi une évidence de poursuivre mon projet ici.
C’est la première fois que vous allez rester aussi longtemps dans un club ? Oui, c’est vrai (rires). J’avais pour habitude, après un ou deux ans, de quitter les clubs dans lesquels j’étais. Là, c’est différent. Je me sens protégé, je sens que je peux construire quelque chose et m’inscrire dans la durée.
« Avant l’OM, j’ai fait des cauchemars pendant 15 jours »
4 ans, c’est beaucoup pour un entraîneur. Le dernier a avoir signé 4 ans, c’était Puel, à Lyon. On sait comment ça a fini… Je sais que ça va surprendre certains, que d’autres trouveront cela exceptionnel. Effectivement, 4 ans : c’est exceptionnel. Mais c’est un choix que j’ai fait. J’ose m’engager sur la durée, parce qu’il faut oser. Je me prive de la liberté de pouvoir aller travailler ailleurs, de saisir d’autres opportunités. Pour le club, c’est également un engagement très fort, mais c’est ce que nous voulions.
La victoire face à l’OM va enfin lancer votre saison ? Ça, je n’en sais rien. Je l’espère, mais je ne peux pas affirmer une telle chose. C’est un gros soulagement, ça c’est certain, car nous travaillons depuis plusieurs mois et nous étions déçus, voir choqués, de ne pas prendre plus de points. Face à Lille, Brest et encore Lorient, nous aurions mérité plus de points.
Battre l’OM est une sacré perf’, tout de même ? Bien sûr ! Mais je ne vous cache pas que pendant 15 jours, j’ai fait des cauchemars… Je me demandais combien on allait en prendre car je voyais mon effectif diminuer chaque jour. Il faut quand même savoir que dans le onze titulaire de dimanche, certains joueurs n’avaient jamais joué ensemble. Si ce n’est, 20 minutes, lors d’une mise en place à l’entraînement, 48 h avant le match… Alors, quand on reçoit le leader en confiance, difficile d’être serein. Mais paradoxalement, nous l’avons emporté. C’est la magie du football…
Découvrez Le 10 Sport de cette semaine, en kiosques ou en ligne