En visite à Londres ce lundi, François Hollande a répété que la France travaillait à une candidature pour les Jeux Olympiques de 2024. Mais la France devra faire face à un concurrent de poids : le Qatar !
Le Qatar dévoile ses ambitions Après les championnats du monde de handball en 2015, la Coupe du monde de football en 2022, le Qatar semble être décidé à mettre la main sur les Jeux Olympiques d’été de 2024. C’est en tout cas ce qu’a confié le cheikh Faisal al-Thani, proche du Comité olympique qatari et membre de la famille de l’Emir du Qatar à nos confrères de RMC : « Le Qatar a les moyens d’organiser les JO, a-t-il déclaré. On a remporté l’organisation de la Coupe du monde en 2022, donc je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas recevoir les Jeux. D’ailleurs, on rêve de ça à Doha. Ça sera dur mais on va se battre contre les autres pays. Puis on ne sait jamais ce que le futur peut nous réserver ».
L’argument favorable à la France Parmi les probables pays concurrents, le Qatar devrait faire face à la France. François Hollande, présent à Londres ce lundi, a rappelé que « Nous pouvons nous aussi, dans les prochaines années être au rendez-vous ». Le président français a même mis en avant un argument de poids qui pourrait peser dans la candidature française : « Nous avons un argument, c'est qu'il n'y a pas eu de Jeux d'été depuis 1924 en France. Donc on a quand même un peu d'impatience car on voudrait bien voir de notre vie durant, des Jeux en France et à Paris ». Ajoutez à cela une candidature pour 2012 qui semblait acquise (avant d’être donnée à Londres) et vous obtenez un argument « calimero » qui pourrait effectivement peser dans la balance.
L’avantage de la France sur le Qatar Sans présager de rien, on peut donc imaginer un duel annoncé entre le Qatar et la France pour l’organisation des Jeux d’été de 2024. D’ici 2017, date de la décision du Comité International Olympique, la bataille risque d’être rude. Mais l’Île-de-France semble avoir déjà pris les devants avec trois projets de sites olympiques qui seront disponibles à compter de 2013 dont la piscine olympique d’Aubervilliers (22 000 places). « Ces trois sites représentent près de 200 millions d'euros, indique Jean-Paul Huchon, le président de la région. Nous sommes en train de rattraper le retard en matière d'équipements sportifs. Dans un contexte difficile, il serait difficile de vendre au Comité international olympique des équipements trop chers. D'où l'intérêt de les construire patiemment dès aujourd'hui ». Mais le principal avantage de la candidature française ne se situe peut-être pas là. Car le CIO connaît les capacités financières et la rapidité d’exécution des Qataris. C’est surtout le palmarès des tricolores pendant les Jeux londoniens qui montreront, une fois de plus, que l’Hexagone est bercé par les valeurs de l’olympisme et pourra les relayer de la plus belle des manières dès 2024 !