Décisif dimanche soir, lors de la victoire de Nancy au Vélodrome (0-1), Salif Sané, qui aurait dû rejoindre Anderlecht lors du mercato, revient sur les dernières semaines vécues par l’ASNL. Le défenseur central croit au maintien.
Est-ce vraiment vous qui avez marqué dimanche soir au Vélodrome ?
Oui, je touche vraiment le ballon (rire). Après, certains disent que c’est moi qui marque, d’autres que c’est André Ayew. Je crois qu’il a été "accordé" à Ayew, mais peu importe. Le plus important c’est que l’on ait gagné. Franchement, cette victoire fait du bien. En plus, contre Marseille… Ça prouve qu’on peut gagner contre une équipe du top 5. On est sur une petite série (3 victoires consécutives toutes compétitions confondues, ndlr). C’est vraiment bien ce qui nous arrive en ce moment. Ça nous motive encore plus pour la suite.
Surtout après tout ce qui s’est passé à Nancy ces dernières semaines. Le départ de Jean Fernandez, cette bagarre à l’entraînement…
Oui. Le départ du coach ça a mis un coup au moral. C’est une personne que j’apprécie beaucoup. Après, ça fait partie du métier. On a essayé de mettre ça de côté. En ce qui concerne la bagarre (entre Puygrenier et Jeanvier, ndlr), des fois ça fait du bien. Il n’y a rien eu de grave et maintenant ce sont les meilleurs amis du monde (rire).
Vous-même, vous n’auriez pas dû être à Marseille dimanche, mais en Belgique, car vous deviez rejoindre Anderlecht lors du mercato…
Oui, c’est vrai. Franchement, on ne m’a pas donné de détail. Je ne sais pas pourquoi ça ne s’est pas fait. Après pour moi, que je parte ou pas c’était la même chose. Ça ne m’a pas posé de problème de ne pas y aller. Certains ont peut-être pensé que je voulais quitter le navire nancéien, mais c’était juste pour aider le club si je pouvais le faire.
On connaît peu votre nouvel entraîneur Patrick Gabriel…
Il a l’amour du club. Il veut nous faire jouer au ballon. Nous, on a essayé de le mettre dans les meilleures conditions possible. Ce n’était pas facile de reprendre ce groupe. Il a eu plusieurs rôles. Il a dû reconcentrer les joueurs sur le foot, nous remettre à niveau… Il nous mène bien au combat (rire). Pour l’instant, tout va bien. J’espère que ça va continuer longtemps comme ça.
Vous croyez plus que jamais au maintien désormais ?
Oui, on y croit. Mais on n’a jamais douté. On sait qu’on peut faire quelque chose, même si ce sera difficile. On va se donner à fond et on fera les comptes à la fin. Ce serait un exploit de se maintenir. Mais maintenant, on va oublier qu’on a gagné à Marseille et se focaliser sur le match qui arrive contre Reims. C’est le plus important pour nous. Ils jouent aussi le maintien et sont juste devant nous au classement.
Propos recueillis par Kevin Laborde