Michel Estevan est furieux après sa mise à l'écart d'Arles-Avignon. L'entraîneur a dénoncé les agissements du président Salerno à qui il compte faire payer très cher sa décision.
La fin entre Michel Estevan et Marcel Salerno était attendue. Depuis l’épisode du vrai-faux limogeage de l’entraîneur avant même la reprise du championnat, les mauvaises relations entre les deux hommes étaient de notoriété publique.
Cinq défaites de rang plus une rouste subie au PSG (4-0) ont scellé le sort de l’homme aux quatre montées en cinq saisons. Aujourd’hui, les deux hommes ne sont plus obligés de faire semblant et se livrent une bataille médiatique qui est montée d’un cran après les propos d’Estevan dans Le Parisien : «J’aurais dû partir (cet été). Salerno a tout fait depuis pour me savonner la planche. Je voulais le défenseur central Souleymane Bamba, le Parisien Sankharé, ou Ljuboja en attaque. Je souhaitais un milieu défensif grand et costaud, j’ai eu Basinas, qui est carbonisé. On a quand même réussi à ne pas être honteux en août, et il n’a pas pu me virer. La déroute à Paris a été le prétexte parfait. En seconde mi-temps, il est resté dans les vestiaires, c’est dire s’il est solidaire. Je le soupçonne d’avoir monté la tête à un ou deux joueurs pour qu’ils travaillent contre moi.»
Estevan ne souhaite pas se contenter de cette guerre des mots. Il est prêt à attaquer au portefeuille : «Je vais le saigner financièrement, il a tout intérêt à acheter mon silence. En juin, il m’a fait renoncer à ma clause de départ sous la contrainte.» C'est dans ce contexte brûlant fait de révélations quotidiennes que l’ACA prépare la réception, samedi, de l’OM.