Après une saison et demie très délicate au RC Lens, Eduardo ne s'est jamais vraiment adapté à son club et à la région. Le Brésilien veut rentrer chez lui, après dix ans passés en Europe.
Pour un Brésilien, vivre a Lens, ça fait froid dans le dos ! C’est un peu comme demandez à un ours polaire d’aller faire trempette dans l’Océan Indien. Cette difficulté d’adaptation, Eduardo y est confronté depuis un an et demi à Lens. Après Guingamp et Zurich en Suisse, on peut même dire qu’il le vit depuis son arrivée en Europe, il y a dix ans. Un exil professionnel qui commence à peser pour Eduardo et sa famille. Le Brésilien s’est confié au 10 Sport pour évoquer son gros coup de blues et son envie de rentrer au pays. Voici les explications qu’il nous a donné.
Esseulé et des proches lassés « Même si ici comme en Bretagne les gens sont gentils, simples, accueillants et ont une mentalité extra, je n’ai presque pas d’amis. Comme je suis étranger, je n’ai pas d’autres choses à part le club. Ma vie, c’est ma famille et mon travail. Mais c’est surtout pour mes proches que c’est très difficile à vivre. Ma femme reste toute la journée toute seule à la maison et ça la fatigue de ne pas avoir d’amis. Quand tu rentres chez toi et que tu vois que tes proches ne sont pas bien, ne se plaisent pas ici, ça joue sur ton moral et toi aussi tu ne te sens pas bien. »
Une étiquette de buteur qu'il rejette « Je suis arrivé avec un statut de buteur et tout le monde s’attendait à ce que je marque à chaque match. Que je finisse la saison en ayant marqué 15, 20 buts. Mais ce n’est pas ma vocation première, ma principale caractéristique. Je n’ai jamais marqué beaucoup de buts dans une saison. »
Un style de jeu qui ne lui convient pas « A Guingamp, la façon de jouer était différente. On jouait pour marquer. C’était un jeu plus offensif et les joueurs jouaient pour moi. Là-bas, on ne balançait pas les ballons, ils arrivaient dans les pieds. Ici, on saute les lignes. J’ai dû changer ma façon de jouer. Ici, il faut que je fasse plus d’efforts pour le collectif. J’ai moins de ballons et surtout je dois faire beaucoup plus de travail défensif. C’est pour ça aussi, que je suis moins efficace. »
Le mal du pays « Ca a été dur de s’adapter à la région, à la ville. Et le climat, c’est très dur pour moi. Comment vous dites déjà ? Ca caille ! Sans le foot, je ne sais pas comment je ferais. Le soleil, ma famille, mes amis, mes voisins me manquent. Après dix années passées à l’étranger, ça commence à peser. J’aime trop mon pays. Je pense que je vais bientôt rentrer. D’autant que je n’ai jamais joué en Première Division brésilienne et ça, c’est un manque. J’ai 30 ans déjà et les opportunités vont commencer à se faire rares. »
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