Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré, l'entraineur marseillais est revenu sur le transfert inattendu de Niang à Fenerbahçe, sans se priver d'envoyer un dernier message à ses dirigeants.
« Les joueurs ont pris du pouvoir, de plus en plus. Même beaucoup de pouvoir... » Ainsi Didier Deschamps analyse l'épisode qui a agité l'été marseillais dans la catégorie départs: celui de Mamadou Niang direction Fenerbahçe. A l'époque, on se souvient que l'entraîneur phocéen, devant les velléités de départ du Sénégalais, s'était montré intransigeant. « On a longuement parlé dimanche de ses envies de départ. Je lui ai dit non, il ne partira pas (…) Sportivement, ma position est claire, ferme, et mon président a la même. Il n’y a pas de discussions possibles. » Tout le monde connaît évidemment la suite. Face à une offre de 7 millions d'euros pour un joueur de 31 ans, la bonne entente entraîneur-président sur le dossier s'est fissurée. Jean-Claude Dassier a finalement cédé, et Deschamps s'est retrouvé désavoué. Deux mois plus tard, DD n'a apparemment toujours pas digéré l'épisode. « J’ai perdu, à deux jours du championnat, celui qui était mon capitaine et surtout mon meilleur buteur. » Et à lire ses propos dans l'interview parue ce matin, on note la tenace impression que c'est beaucoup plus l'attitude de ses dirigeants que de son joueur, pour lequel il dit comprendre « certaines choses dans son choix. Cela fait partie d’une nouvelle évolution dans le football », que Deschamps n'a pas digéré. Avec un message clair. « Les clubs doivent aussi être fermes et avoir une attitude intransigeante dans leur fonctionnement face à eux. » Savoir dire non ? Ne pas changer d'avis ? Surtout, respecter l'avis du technicien qui a dit non et parler d'une seule voix ? Deschamps n'en dira pas plus. C'est de toute façon suffisamment clair comme cela.