Retenu en équipe de France en mars, Benoît Cheyrou vit le sacre annoncé de l'OM depuis le banc. Des rumeurs de tension avec son entraîneur sont depuis nées. Mais Deschamps assure que les sentiments ne jouent aucun rôle dans ses décisions.
Le cas Benoît Cheyrou justifie à lui seul l’un des poncifs les plus souvent utilisé en football : "tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre". Dans la situation présente, il aura suffi de trois semaines et d’une lésion musculo-tendineuse au mollet gauche contractée face au Benfica Lisbonne en Europa League pour effacer des mois de régularité dans l’excellence.
Longtemps même, Cheyrou a été considéré comme le meilleur olympien. Raymond Domenech, qui l’avait toujours jugé trop lent pour le niveau international, finissait par céder aux appels du pied venant de Marseille pour le retenir début mars en équipe de France face à l’Espagne. Resté sur le banc face aux champions d’Europe, le milieu de terrain voyait sa progression freinée fin mars par cette blessure au mollet. Depuis son retour, il joue les utilités derrière Charles Kaboré et Edouard Cissé. «Ce n'est pas une situation facile. J'ai été joueur aussi. Cela m'est arrivé. Je sais ce qu'il peut ressentir», a assuré Deschamps quant à la situation de son milieu de terrain. Mais à Marseille, cette mise à l’écart soudaine est parfois mise sur le compte de relations très fraîches entre les deux hommes. «Je me base d'abord sur la forme du moment et pas sur l'affectif. Si je m'étais basé sur l'affectif, Mathieu Valbuena aurait joué zéro match depuis décembre», lance DD, faisant référence aux critiques du «Petit» l’hiver dernier.
Cheyrou lui se tait mais ne pense pas à autre chose que Valbuena en décembre. Un transfert négocié autour des 5 millions pourrait précipiter son départ de l’OM. Une issue encore hypothétique. Ce qui l’est moins, ce sont les célébrations depuis le bord du terrain qui l’attendent en cas de titre de champion de France pour l’OM