Ligue des Champions oblige, Marseille s'est emparé de la première de la Ligue 1 dans un certain anonymat. Mais les projecteurs vont très vite se braquer à nouveau à l'OM et cela préoccupe son entraîneur.
Marseille n’avait plus occupé la première place de la Ligue 1 depuis le 12 avril 2009, soit 360 jours de privation. C’est la période de tous les bonheurs pour l’OM qui, après avoir remporté son premier trophée depuis 17 ans avec la Coupe de la Ligue, se permet d’occuper la tête du championnat avec un match en moins sur ses adversaires, à l’exception de Bordeaux qui compte un match en moins sur l'OM.
A sept journées de la fin pour l’ensemble de la Ligue 1, Marseille présente tout du favori au titre : un match bonus (à Sochaux), un effectif relativement épargné par les blessures, une supériorité nette sur les coups de pieds arrêtés l’apanage des futurs champions, un turn-over efficace de Deschamps qui permet à tout son groupe d’être concerné et enfin le calendrier le plus abordable des prétendants comme le montre sa troisième réception de suite dimanche face à Nice.
Aidé mercredi par le contexte inhabituellement calme autour de son équipe en raison des quarts de finale de la Ligue des Champions, Didier Deschamps nous a sorti de la langue de bois bilingue («Step by step comme disent les Anglais») mais a laissé un poindre une légère crainte quant à l’environnement bouillant autour de l’OM : «Tout ce qui est autour est assez volcanique et en interne on garde les pieds sur terre. Il ne faut pas que tout ce qu'il y autour ne devienne une pression négative pour les joueurs.»
Des propos appuyés par Hatem Ben Arfa : «On sait que l'environnement et la presse vont s'enflammer mais à nous de faire abstraction de tout ça et de rester sereins.» A demi-mots, les Marseillais l’ont reconnu mercredi soir, le championnat leur est destiné et ils sont désormais leur meilleur adversaire.