A un peu plus de trois jours du Clasico, l'OM vient de s'offrir une nouvelle polémique bien encombrante. Des syndicalistes n'ont en tout cas pas digéré le fait de voir les joueurs et le staff marseillais recevoir cinquante voitures.
La polémique enfle à Marseille. Non pas sur le terrain, ni en coulisses cette fois, mais pour une histoire de… voitures. Mercredi dernier, tous les joueurs et le staff de l’OM, conviés à une réception au siège du club organisée par Citroën, ont effectivement reçu une DS4 HDI 110 de 30 000 €, fruit d’un nouveau partenariat avec la marque chevronnée. Soit cinquante voitures. Un très beau cadeau pour les Marseillais, chagrinés par leur début de saison peu convaincant. Mais du côté des syndicalistes, celui-ci a eu de mal à passer. « Ce cadeau intervient alors même que 48 véhicules de service sur les 110 dont disposaient les salariés, leur ont été supprimés. Des véhicules dont ils ont besoin pour travailler et assurer leurs déplacements professionnels en semaine », s’est offusqué le syndicat CFE-CGC de l'usine PSA de La Janais (près de Rennes), dans une lettre adressée à Steve Mandanda, le capitaine marseillais.
L'OM plaide non-coupable
Le syndicat a notamment demandé aux joueurs de l'OM « d'exprimer leur solidarité envers les salariés de Peugeot Citroën Rennes-La-Janais. Car porter les couleurs de Citroën, c'est aussi représenter les salariés de cette marque prestigieuse que nous produisons tous les jours ». Interrogé par La Provence, Philippe Perez, le directeur général du club, n’a pas tardé à se défendre. D’après lui, l’OM aurait bien acheté les voitures… « C’est un faux débat, car ce n’est pas un cadeau, a-t-il assuré. Il s’agit d’un contrat de location d’une durée de deux années avec un loyer négocié par nos services. Par cet accord, Citroën trouve divers avantages dont une exposition publicitaire au stade Vélodrome, mais la marque utilise aussi l’image de l’OM pour promouvoir sa notoriété et ses produits. » Steve Mandanda et les siens, qui, on le rappelle, touchent des milliers d’euros chaque mois, feront-ils un geste en faveur des salariés indignés ? Ce serait la meilleure des manières de mettre fin définitivement à la polémique…