Avec l'élimination du PSG, aucun club français ne sera présent en quarts de finale d'une Coupe d'Europe. L'avenir ne présage rien de bon et les conséquences pourraient être lourdes.
A quoi sert donc une qualification pour la Coupe d’Europe, si c’est pour se faire éliminer au stade des huitièmes de finale ? A s’octroyer de juteux revenus, c’est sûr. Mais à part ça, à pas grand chose pour les clubs français, incapables de passer le cap des huitièmes de finale de la Ligue des champions ou de l’Europa League. Le reflet certainement de la baisse qualitative de la Ligue 1.
La Ligue 1 n'a plus le niveau
Dans leur logique de privilégier à tout prix le championnat, les clubs français se condamnent sûrement pour les années à venir à voir leurs places attribuées pour les coupes d’Europe se réduirent comme peau de chagrin. Il ne faut pas se leurrer, la Ligue 1 est devenue un championnat moyen, désormais sérieusement concurrencer voire dépasser par les championnats russes, ukrainiens et portugais sur la scène continentale. Certes, les moyens financiers mis à leur disposition sont dérisoires comparé au gratin européen ou aux oligarques des pays de l’Est. Certes, la DNCG française ne permet pas de rivaliser financièrement avec les plus grandes équipes européennes. Certes, l’arrêt Bosman a précipité la fuite des meilleurs joueurs français vers les plus grands championnats européens. Mais cela n’excuse pas tout.
L’économie a pris le pas sur le prestige
Conscients de leur limites financières ou de bancs de touche peu fournis, les clubs français se réfugient derrière ces échappatoires pour masquer leur manque d’ambition. Comment faisait donc de leur temps le FC Nantes ou Auxerre pour atteindre les demi-finales de la Ligue des champions au milieu des années 90 ? Comment ont fait l’OM et Bordeaux pour atteindre la finale de la défunte coupe UEFA ? Ou encore par quel miracle Monaco s’est hissé jusqu’en finale de la Ligue des champions ? Ils n'avaient pas plus de moyens. Mais à cette époque pas si lointaine, les clubs français jouaient à fond, sans calculs, la coupe d’Europe, plus belle vitrine mondiale du football de haut niveau. Le prestige passait avait l’économie ou les économies de bouts de chandelle. Les joueurs comme des enfants avaient des étoiles dans les yeux rien qu’à l’idée d'avoir la chance de disputer ces rencontres de haut vol.
Seuls les trophées comptent
En alignant des équipes bis et en délaissant la Coupe d’Europe, les clubs français se tirent eux-mêmes une balle dans le pied. Qui rêverait aujourd’hui de rejoindre un club pour disputer seulement la phase de poule des plus prestigieuses compétitions continentales ? Personne. Avec cette politique, la Ligue 1 creuse lentement sa tombe et n’est pas prête de toucher, même d’effleurer, une nouvelle coupe d’Europe. Car on ne retient pas une seconde, une troisième, une quatrième ni une cinquième place en championnat. On ne retient pas les quelques millions amassés grâce à celles-ci. Dans le football, tout ce qu’on retient, ce sont les titres !