Comment Nicollin attend Pedretti
La rédaction

Plus qu'un match du haut de tableau de la Ligue 1, Montpellier-Auxerre est l'occasion de fêter les retrouvailles entre Louis Nicollin et Benoît Pedretti, que le président de Montpellier avait traité de «petite tarlouze» en octobre.Montpellier-Auxerre. Un match qui serait, en début de saison, presque passé inaperçu. Cela aurait pu être une partie pour le maintien et c'est devenu presqu'un match un pour le titre. Les deux grosses surprises de la saison jouent peut-être pour prendre le pouvoir, si Bordeaux trébuche dans le même temps à Monaco. Le MHSC est en effet deuxième avec 52 points juste devant l’AJA, présent sur la dernière marche du podium avec une unité de moins. Au-delà de l’aspect uniquement sportif plane le différend entre Louis Nicollin et Benoît Pedretti. Le 31 octobre, le capitaine icaunais s'était accroché avec le milieu héraultais, Alberto Costa, qui avait même été exclu à l'heure de jeu.

«Pas avec des fleurs, plus avec des sifflets» Après la victoire de l'AJA, dans le tunnel menant aux vestiaires du stade Abbé-Deschamps, Nicollin, furieux, s'était emporté. «Pedretti a tout commandé sur le terrain mais celui-là, quand il viendra à la Mosson, on va s'en occuper. Lui, c'est une petite tarlouze», avait-il dit avant d'appeler le joueur au téléphone le lendemain pour s'excuser. La question est : Comment le MHSC va-t-il s’occuper de Pedretti ? «On va arrêter avec tout ça, coupe Nicollin dans les colonnes du Figaro. Mais c'est sûr que Pedretti, on ne va pas le recevoir avec des fleurs. Il risque d'être accueilli par des sifflets. Mais je ne m'inquiète pas pour lui. C'est un grand garçon». assure Loulou dans Le Figaro. Un grand garçon qui devrait raser les murs de la Mosson mais qui sait qu’il dérange : «Je traîne désormais une étiquette de joueur agressif. Cette réputation est fausse. Ça fait dix ans que je joue et je n'avais jamais eu de souci. C'est paradoxal, car à mes débuts on me reprochait de ne pas être assez agressif. Aujourd'hui, dès que je commets une faute, le public crie plus fort et l'arbitre me sanctionne», avoue-t-il chez nos confrères de L’Equipe.