Après la débâcle à Auxerre, l'OL a piétiné à Brest en raison d'un état d'esprit loin d'être aussi conquérant que l'avait promis Jean-Michel Aulas. Dur, dur.
On a trop longtemps pointé du doigt le jeu faible de l’Olympique de Marseille pour l’avoir oublié. Comme le dit si bien Jean-Claude Dassier, plus la saison avance, plus l’OM joue bien. C’est comme si les Marseillais avaient refilé leur médiocrité aux Lyonnais lors de l’Olympico. Depuis, les Lyonnais jouent petitement. Non pas que les hommes de Claude Puel eurent été grandioses avant ce choc mais, là, c’est flagrant. Nuls de chez nuls à Auxerre (0-4), les Gones ont cette fois-ci piétiné à Brest et n’ont pas éteint le feu qui va les ronger jusqu’à la fin de la saison. C’est grâce à un but sur corner (tapé par Pjanic) d’Ederson, son premier de la tête depuis son arrivée au club, qu’ils ont pourtant entrevu la lumière (1-0).
Aulas, la grimace qui en dit long Mais, pour ne pas avoir fait en sorte de se mettre à l’abri, Brest faisant le jeu durant toute la seconde période, ce qui devait arriver arriva. Sur une reprise de volée du tibia de Licka, le Stade Brestois égalisait à un quart d’heure de la fin (1-1) et laissait l’OL regretter de n'avoir rien fait pour élever son niveau de jeu. Si Toulalan a fait du bien au milieu, l’animation offensive rhodanienne fut poussive. Peu de tirs, de décalages… Delgado a tenté sur le côté droit mais les seuls dangers sont finalement venus des coups de pied arrêtés. Dans l’état d’esprit, les Lyonnais ont été loin de montrer qu’ils jouaient leur vie. En tribunes, la discrétion de Jean-Michel Aulas résume bien la rencontre. Sur le but d’Ederson, JMA, derrière ses lunettes de philosophe et son grand blouson noir, n’a eu aucune réaction. Sur l’égalisation, une grimace a tiré ses traits fatigués. Le point de rupture n’est plus très loin.