Yoann Gourcuff, auteur d’une solide prestation face à Bastia (5-2), a semble-t-il retrouvé le plaisir et la forme sous le maillot de l’OL. D’une certaine manière, Rémi Garde a su appuyer là où ça fait du bien.
Un schéma fait pour lui et autour de lui Face à Bastia, si on excepte le fébrile Koné, Rémi Garde a sorti une composition d’équipe qui ressemble à un onze type. Gourcuff y trouve logiquement sa place, grâce il est vrai à l’absence de Grenier. L’entraîneur de l’OL n’a pas commis la même erreur que contre Nice, où il avait privilégié un 4-4-2 en losange, pour évoluer avec deux pointes. Dimanche, il a déroulé un schéma en 4-2-3-1, où Gourcuff était un vrai meneur de jeu, sans personne dans sa zone. Au Stade du Ray, il s’était trop marché sur les pieds avec Malbranque. Garde a bien analysé cette situation de « gâchis ».
Un équilibre parfaitement réparti Alimenté par les cartouches de Malbranque, qui ne transmet que des ballons propres et le plus souvent à une touche de balle, Gourcuff ne perd pas son temps à conserver la balle. On l’a vu, il se remet à tenter des actions en première intention et sa caisse physique lui permet de balayer le terrain sur toute la largeur. Automatiquement, le volume de jeu de l’OL s’en trouve plus équilibré, notamment dans le cœur du jeu où le milieu de terrain des Gones a marché sur son homologue bastiais. 25% des ballons ont été joués dans l’axe, avec une répartition parfaite de Gourcuff pour alimenter les côtés (11% à gauche, 11% à droite). Ça fuse, ça plonge, ça arrive de partout. Et, logiquement, ça marque.
Le rapproché de Lisandro S’il ne perd plus son temps à faire des grigris balle au pied, Gourcuff est toujours aussi précieux dans la conservation du ballon. L’OL a en effet eu 62% de possession face à Bastia. A 10 contre 11, c’est rare. Devant les Corses, l’entente qu’il a dévoilée avec Lisandro a été criante. Le Breton a évolué assez bas, devant Malbranque mais presque à côté de « Licha », et ce, même avant son repositionnement dû à l’entrée de Fofana. L’Argentin lui apporte son agressivité et lui facilite grandement la tache. Le trio très technique qu’ils forment avec Malbranque respire le beau jeu. Notons également la présence de Dabo, qui apporte sur le plan offensif en éclipsant Lisandro, aimanté dans l’axe pour combiner avec Gourcuff. Garde aurait-il glissé un mot à l’Argentin pour initier ce rapprochement ?
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