Benoît Cheyrou a fait son retour mercredi avec l'OM après près d'un mois d'absence. Si certains avaient eu tendance à l'oublier devant le rendement de ses remplaçants dans l'entrejeu, des clubs européens le suivent de près dont le FC Séville.
Benoît Cheyrou l’indispensable vite oublié. Le 18 mars, sa lésion musculo-tendineuse au mollet gauche apparaissait comme un drame pour l’OM qui devait se passer de son régulateur. Mais en près d’un mois, Marseille a trouvé des solutions. Edouard Cissé a assumé avec constance le poste de régulateur et même Charles Kaboré s’est installé au milieu dans un rôle plus offensif. «Il a très bien fait son boulot, a reconnu Cheyrou à propos du Burkinabé. Il est jeune mais cela fait deux ou trois ans qu’il est avec nous. Il a des qualités, il a de l’ambition, je suis content pour lui, il a répondu présent à ce poste alors qu’il avait déjà joué plus bas en milieu défensif ou en arrière droit.»
Son retour peut même poser une difficulté tactique à Didier Deschamps, contraint de modifier sa composition d’équipe au moment où l’OM accumulait les succès. Encore en retrait physiquement face à Sochaux, Cheyrou devrait enchaîner dimanche avec la réception de Nice. Désormais contesté à Marseille, l’ancien Auxerrois peut toujours aller chercher de l’amour dans le regard des autres. Plusieurs clubs européens ne s’arrêtent pas à ces passagères difficultés actuelles et devraient tenter de l’arracher à l’OM cet été. C’est le cas du FC Séville, spécialisé dans la filière française. Après Nicolas Escudé, Sébastien Squillaci et Abdoulay Konko, le club andalou souhaiterait signer le milieu de terrain appelé pour la première fois en équipe de France face à l’Espagne. Le club huitième de finaliste en Ligue des Champions devra se montrer convaincant car Cheyrou est encore sous contrat jusqu’en juin 2013. Face à cette offensive, Marseille va vite se souvenir à quel point il tenait à son milieu.