Ce que le titre de l’OM a changé
La rédaction

Outre l'ouverture d'un palmarès vierge depuis 17 ans, le sacre phocéen en finale de la Coupe de la Ligue a modifié la donne de la fin de saison. Finances rehaussées, boost psychologique, légitimité de Didier Deschamps... L'OM pourrait marcher sur l'eau. Un «poids» en moins.

De l’aveu même de Jean-Claude Dassier, la victoire samedi en finale va faire du bien à tout le peuple marseillais. L’attente de 17 ans est désormais brisée. «C'est un poids en moins. On va courir encore plus vite», affirme le président de l’OM. On a battu Lyon (2-1) et Bordeaux (3-1) dans la même semaine, il n'y a pas de raison qu'on n'ait pas l'ambition des grands clubs. On fait partie de cette famille-là», conclut-il. Battre, il est vrai, deux équipes qualifiées pour les quarts de la Ligue des champions et qui plus est deux des concurrents directs pour le titre de champion de France est loin de faire tache dans la saison. «C'est un coup de boost formidable», savoure Didier Deschamps.

Un pactole d’1,6 million d’euros

Le succès en Coupe de la Ligue a rapporté 1,6 million d'euros de dotation fixe, soit 20% de moins que la saison dernière. La baisse des droits télévisuels de la compétition et du sponsoring en est la cause. La somme devrait en partie être redistribuée aux joueurs. Les Girondins de Bordeaux, quant à eux, devraient toucher 1,2 million d'euros.

Une vraie patte Deschamps

Didier Deschamps a gagné son match tactique contre Laurent Blanc. Fait également notable, «DD», pour sa première saison à l’OM, n’a toujours pas perdu le moindre match contre Blanc (deux nuls en championnat) ni contre Claude Puel (un nul et une victoire). «Cet OM là est fort quand il impose et gagne le combat physique. Deschamps est en train, réellement, de donner un style à cette équipe. Un style Deschamps dont on aura le temps de reparler», confirme Daniel Riolo sur les ondes de RMC. La saison dernière, son prédécesseur Eric Gerets avait failli dans la dernière ligne droite censée mener le club phocéen vers le titre. Les semaines qui vont suivre donneront une réelle visibilité du poids de Deschamps à l’OM.

Niang plus indispensable

Sa prestation à Lisbonne en Ligue Europa avait déjà laissé l’entrevoir l’hypothèse confirmée samedi au Stade de France. Mamadou Niang n’est pas dans la meilleure forme de sa saison. Victime d’une élongation aux ischio-jambiers et limité dans ses courses, il a été remplacé avant l’heure de jeu par le décisif Mathieu Valbuena. Il n’y a donc plus de Niang-dépendance à l’OM et c’est peut-être tant mieux comme ça. Sauf pour lui, qui semble perdre un capital confiance jamais érodé depuis plus d’un an.

Et maintenant ?

La suite de la saison marseillaise est simple. Eliminé de toutes compétitions européenne et hexagonale, contrairement à Lyon et Bordeaux qui s’affronteront deux fois en Ligue des champions, l’OM a dix matches à disputer jusqu’à la fin de la saison. Au repos après avoir passé une journée mémorable avec leurs supporters dimanche, les Phocéens reprendront l’entraînement mardi après-midi avant d’enchaîner 5 rencontres en 15 jours ! Le point positif vient de l’infirmerie, qui s’est bien vidée pendant le mois de mars. Au Vélodrome, dimanche contre Lens, Niang (ischio-jambiers) et Lucho (cheville endolorie) devraient être rétablis. «Au sortir de ces cinq rencontres, nous verrons bien si nous nous offrons la possibilité d'un sprint final», analyse Deschamps. Hatem Ben Arfa va même plus loin : «Ce serait l'idéal d'avoir deux titres en fin de saison. On n'a jamais renoncé au titre, tout est jouable».