Cabaye Tu es oblige decouter Laurent Blanc
La rédaction

Pièce maîtresse du onze lillois, Yohan Cabaye revient sur le parcours du LOSC, son nouveau statut d'international et son admiration pour Laurent Blanc... Il évoque également son gros coup de blues suite à son transfert avorté à Bordeaux.

Depuis quelques saisons Lille fait partie des cinq meilleures équipes de L1, imaginer remporter le titre, ça ne vous titille pas ? Si c’est clair, on est tous compétiteurs. Mais même si on vient d’enchaîner des résultats positifs, la saison est encore longue et surtout, on n’a jamais pris de points contre les grosses équipes. Donc on a encore du travail à effectuer et du chemin à parcourir. Peut-être qu’on n’est pas encore prêt tout simplement. Dans ces matchs là, il faut être bon de la première à la dernière minute et pas seulement sur une mi-temps. Le jour où on saura faire ça et qu’on gagnera ces matchs, peut-être qu’on pourra penser au titre. Mais pour le moment c’est clair dans le vestiaire, on n’y pense pas. Il y a des équipes qui jouent le titre et qui ont plus l’étoffe d’être premier.

Qu’avez-vous ressenti après votre penalty raté lors de la dernière journée, qui a couté la Ligue des champions à Lille la saison dernière? J’étais très déçu même si je pense qu’on ne perd pas la qualification sur ce match-là, même si on avait l’opportunité de finir troisième. Ca ne m’empêchera pas de retirer des pénalties. J’en marquerai et j’en louperai d’autres. Et si on a un penalty à la dernière journée, je le retirerai . Et si il peut nous permettre de finir sur le podium cette fois-ci je le mettrai au fond.

" Ne pas partir à Bordeaux a été une grosse frustration. Je l'ai très mal vécu. "

Cela fait deux étés que vous êtes annoncé partant, que vous déclarez avoir envie de partir, et finalement vous êtes toujours lillois. Comment avez-vous vécu cette situation ? Ca a été une grosse frustration, surtout l’an dernier. Un gros coup dur. Ca a beaucoup joué sur mon début de saison l’an dernier. Ca me trottait dans la tête. J’esperais vraiment partir. J’avais envie de découvrir autre chose, de franchir un palier. J’avais besoin de changement, tout simplement. J’avais peut-être peur de m’installer dans une routine, de stagner. J’avais vraiment très envie de rejoindre Laurent Blanc, qui avait la volonté de me recruter. Ca fait longtemps que j’ai envie de rejouer la Ligue des champions et Bordeaux m’offrait cette chance là. Après ça ne s’est pas fait et j’ai mis du temps à le digérer malheureusement. Je l’ai mal vécu mais le plus important c’est que j’ai su rebondir, revenir aux bases en bossant dur pour retrouver un niveau. Quand tout se passe mal, soit on sombre, soit on revient à la surface et moi je ne voulais pas du tout sombrer. Aujourd’hui tout se passe bien et je suis très content.

Le fait de travailler avec Laurent Blanc, qui voulait vous recruter à Bordeaux, c’est quelque chose que vous espériez ? Oui, j’avais très envie de travailler sous ses ordres surtout quand on a vu ce qu’il a fait à Bordeaux. Pour un début de carrière d’entraîneur, c’est fabuleux quand même non ? Il y a aussi le joueur qu’il a été. C’est un personnage du football. Donc c’est important de connaître sa vision du foot. C’est quelqu’un que tu es obligé d’écouter quand il parle. Il dégage une aura, quelque chose qui fait qu’on sent tout de suite quand il est dans une pièce, quand il est là sur le terrain. Tout le monde a beaucoup, beaucoup de respect vis-à-vis de lui.

Avez-vous avez senti des séquelles du Mondial 2010 dans le groupe France ? Non. C’est un groupe et un staff qui veulent aller de l’avant et oublier le passé. Se concentrer sur l’avenir et la qualification à l’Euro. On ne veut plus revenir en arrière. De toute façon pour regagner le coeur des supporters et la confiance des gens ça ne passera que par le terrain, avec des bons résultats et des bonnes prestations. Il y a eu des consignes en ce sens. Mais le staff a une philosophie de jeu qui est celle de produire du jeu, d’avoir toujours le ballon, comme c’était le cas à Bordeaux. On sait tous que pour redorer l’image de l’équipe nationale, il va falloir gagner des matchs, être performant, bien jouer pour donner du plaisir aux gens. Que ce soit les joueurs et le staff tout le monde travaille en ce sens dans une ambiance très saine.

Retrouvez l'intégralité de cet entretien, dans votre journal le 10 Sport, depuis ce matin dans les kiosques.