Depuis son quart de Ligue des champions au printemps 2010, Bordeaux n'arrête plus de couler. Selon le président des Girondins, Jean-Louis Triaud, c'est en grande partie à cause de Laurent Blanc.
Généralement, les maux d’une équipe qui sombre sont reportés sur l’entraîneur. A Bordeaux aussi, on a avancé cette hypothèse. Mais Jean Tigana est parti, et malgré l’adhésion que semble avoir Francis Gillot auprès de son groupe, les résultats ne sont guère plus brillants qu’avec l’ancienne idole du Parc Lescure.
Ce serait donc la faute du président ? Un constat pas totalement erroné, beaucoup estimant que Jean-Louis Triaud a multiplié les erreurs de jugement que ce soit dans les recrutements ou dans les multiples prolongations proposées (Jussiê, Henrique, Bellion...). En somme, Triaud serait un président trop affectif et ayant peur de perdre des décisions qui fâchent mais nécessaires.
Triaud : « Blanc est fautif sur le cas Chamakh »
Mais Triaud lui-même a trouvé un autre responsable : Laurent Blanc. Si le président des Girondins avait toujours laissé poindre de l’amertume envers son ancien entraîneur, cette fois il règle ses comptes. « L’erreur, c’est de lui avoir laissé carte blanche. Il a grillé Bellion, flingué Cave (Cavenaghi) et il est fautif sur le cas Chamakh », balance Triaud sur Blanc à Gold FM.
« L’année post-titre, on a une super proposition de Sunderland pour Chamakh et Blanc s’y oppose. On sait que, si Chamakh reste, il partira gratos. Et Blanc dit ce n’est pas grave alors qu’il savait très bien que lui aussi se barrerait. » La charge paraît mesquine plusieurs mois après le départ de Blanc mais un fond de vérité existe dans les propos de Triaud sur son entraîneur qui est apparu dépassé voire désintéressé lors de sa fin de bail à Bordeaux.