Ce n'est pas un coup sur la tête qu'ont pris les Girondins en faisant un nul à Nice (1-1) mais un vrai coup du lapin. L'optimisme n'y est plus, Laurent Blanc et Jean-Louis Triaud ont lâché prise. Triaud a vu «un match amical» Le discret Wendel avait allumé la première mèche en balançant à la cantonade un embarrassant "il y en a qui pensent à leur avenir au lieu de penser à bien finir la saison". Quand on connaît la personnalité introvertie du Brésilien, c’est dire la situation que traverse Bordeaux en cette fin de saison. Les Girondins, en décrochant un triste nul à Nice après avoir été menés au score (1-1), sont sixièmes du championnat. Une hérésie après avoir compté douze points d’avance sur le champion de France marseillais fin janvier. Jean-Louis Triaud est écœuré : «La place du mort, on peut dire ça correspond à notre situation. Contre Nice, j’ai vu un match amical. Les joueurs n'avaient plus rien dans les jambes, et pas grand-chose dans la tête», assure le président dans els colonnes de Sud Ouest.
Deux matches pour sauver la face Joueurs, président… Plus personne ne tient la barre en Aquitaine. Ce pessimisme est même pleinement partagé par Laurent Blanc en personne : «Je suis pessimiste. Quand on a goûté à la Ligue des Champions comme nous y avons goûté cette année, on a envie d’y revenir. Mais le problème, c’est qu’il y a quatre ou cinq clubs qui pouvaient et qui peuvent toujours y goûter. Et il faut bien reconnaître qu’en cette fin de saison, ils obtiennent de meilleurs résultats que nous. C’est un constat amer, mais c’est un constat réaliste.» Il reste deux matches à Bordeaux pour se relancer cette saison contre Sochaux à domicile et à Lens. Mais avec cet état d’esprit-là, autant en finir tout de suite.