Bernes ne mache pas ses mots
La rédaction

Accusé de tirer en coulisse les ficelles du football, Jean-Pierre Bernès dit tout dans un entretien riche en révélations et en coup de gueule, paru dans le numéro de septembre du magazine « Capital ». Morceaux choisis.

Ses débuts dans le métier d’agent, pas très clinquants :

« Florian Maurice cherchait un agent et avait pris rendez-vous avec Alain Migliaccio. Mais Alain, que je connaissait bien depuis l'époque de l'OM, avait trop de demandes. Il m'a dit : « Tiens vas-y à ma place ». Après Maurice, j'ai eu Dos Santos, que j'ai fait signer à l'OM avant de l'envoyer au Benfica. Puis Frédéric Brando… »

Jean-Pierre Bernès gagne beaucoup d’argent mais sait se montrer généreux :

« Je me rémunère sur le salaire ou le transfert. Le maximum est de 10%. Moi je touche entre 5 et 10%. Parfois, je prends zéro, comme avec Laurent Batlles, que j'ai placé à Saint-Etienne. J'ai dit au président : « L'argent que vous deviez me donner, vous le donnez au joueur. »

Son avis sur les critiques envers les agents :

« Agent, c'est un métier ! Il y'a des bons, mais aussi beaucoup de nuls, qui poussent leurs clients à de mauvais choix. C'est plus un problème d'incompétence que de malhonnêteté (…) Moi, j'ai pas la science infuse, mais sur le football, j'ai peu de chance de me tromper (…) Je suis en permanence en contact avec les joueurs. Orange m'a dit que j'étais leur plus gros client dans la région PACA ! »

Agent de Blanc et Deschamps, mais pas de conflits d’intérêts :

« C'est des trucs de jaloux, d'aigris, de pisse-vinaigre. C'est la France ! Ici, mieux vaut avoir le cancer, être divorcé et au chômage pour être bien vu (…) Non, il n'y a pas de conflit d'intérêt. Prenez Jimmy Briand, Didier Deschamps le voulait à l'OM, et bien je l'ai mis à Lyon. Laurent Blanc, je le conseille depuis 2005, donc bien avant qu'il devienne l'entraîneur de l'Equipe de France. D'ailleurs, s'il avait fait un choix financier, il aurait signé dans un très grand club européen. Mais il a préféré les Bleus. »

Ses ambitions dans le futur :

« Rediriger un club dans quelques années, pourquoi pas' »