Habitué des sorties médiatiques musclées, Fahid Ben Khalfallah s'est cette fois confié, avec plus de mesure, à Sud Ouest. L'occasion pour le milieu de terrain bordelais de porter un regard lucide sur sa situation.
Titularisé à cinq reprises cette saison, Fahid Ben Khafallah reste un élément incontournable de l'effectif bordelais. Notamment lorsqu'un micro se présente devant lui. Reputé pour sa franchise, l'internation tunisien explique sa manière de penser. Plutôt lucide, pour le coup : « Je ne suis pas fou, je suis conscient de ce qui se passe dans la '' vraie vie'', encore plus après avoir ouvert un restaurant, avec des salariés. Même quand j'ai commencé à gagner de grosses sommes, je n'ai jamais flambé. Parce que ce n'est pas moi, je n'aime pas montrer. Les footballeurs doivent comprendre qu'à part à Paris et peut-être Monaco, leur niveau de vie va baisser. Même s'ils ne s'en rendent pas encore compte, c'est la crise à côté. »
« J'envisage de m'installer définitivement à Bordeaux »
A 30 ans, Fahid Ben Khalfallah marche à l'expérience et envisage son après-carrière. Du côté de Bordeaux, toujours : « J'ai du recul sur mon métier, je relativise très vite mes problèmes sur le terrain quand je retrouve ma femme et ma petite fille. Cela ne m'empêche pas de vivre ma vie de footballeur à 200 %. J'habite dans le centre-ville à Bordeaux, sans jamais le moindre problème. C'est souvent quand tu veux t'isoler ou te donner une image que les gens te prennent la tête. Ici, c'est toujours respectueux. J'aime le contact, on me considère plus comme le voisin ou le pote que comme le joueur des Girondins. J'envisage de m'y installer définitivement, plus tard ».