Ben arfa quelques matches suffisent
La rédaction

A Marseille, on a la mémoire courte. Présent depuis un an et demi dans le club phocéen, Hatem Ben Arfa a enchainé les contreperformances. Quelques bonnes entrées plus tard, tout est oublié. Bizarre non ?

«Hatem dérape encore. Ça ne veut plus rien dire. Il y a deux mois à attendre. Ensuite nous discuterons avec ses agents autour d'une table. (...) Ce que l'on espère, c'est qu'il garde un comportement professionnel jusqu'au bout». Du José Anigo pur jus, mi-novembre dans l'Equipe. « Hatem ne partira pas. Pour nous, la décision est entérinée », un mois et demi plus tard, dans La Provence. C'est ce que l'on appelle un sacré revirement de situation. Alors que Mathieu Valbuena, qui s'est accroché, sans faire de vagues, enchainant les performances plutôt correctes, est devenu le pestiféré qui empêche l'arrivée d'Alessandro Mancini, Hatem Ben Arfa, sous prétexte de quelques bouts de matches encourageants, a retrouvé son statut d'(éternel)espoir. Pisté par l'Olympiakos, mais aussi par Manchester United, l'ancien lyonnais aurait pu trouver chaussure à son pied. Le club grec ayant même adressé une offre ferme à l'OM, avant de déclarer aujourd'hui n'avoir « reçu de réponse concrète de la part de l'OM. » Et n'est-ce pas là le n'ud du problème ? Les dirigeants marseillais ne pensaient-ils pas obtenir plus d'un joueur à la réputation plutôt flatteuse à l'étranger ? José Anigo, évidemment, ne l'a pas vendu comme cela, présentant tout cela comme une nouvelle chance. Et comme dans la dictature marseillaise, désormais, « celui qui prendra le risque de s'exprimer dans les médias sur le club ou sur son entraîneur s'exposera à des sanctions sportives et financièresimmédiates », dixit le bon José, on n'en saura pas plus. Jusqu'à ce que Hatem lui chauffe à nouveau les oreilles.