Ayew lanti MBia
La rédaction

Impressionnant durant la Coupe du monde, et de nouveau dans les plans de Didier Deschamps, André Ayew, qui retrouve Arles ce soir, estime ne pas jouer à son bon poste. Mais lui n'en fait pas tout un plat...

André Ayew ne joue pas à son vrai poste à l'Olympique de Marseille. Ailier gauche, comme le considère Didier Deschamps, ce n'est pas pour lui. D'ailleurs, à l'heure de se remémorer l'année passée, à Arles, qu'il retrouvera ce soir, André Ayew n'oublie de remercier le désormais ex-coach arlésien Michel Estevan. « Tout d’abord, il m’a fait jouer à mon vrai poste, c'est-à-dire au milieu du terrain et pas sur un côté, et m’a accordé une certaine liberté dans le jeu, ce qui m’a permis d’accumuler beaucoup d’assurance. » Un placement auquel il semble accorder une certaine importance. S'il a mis un peu de temps à exploser en Ligue 1, Ayew estime que la raison est là. «(A Lorient) J’y jouais sur le côté gauche dans un 4-4-2 ce qui ne me correspond pas. Ce n’est pas une excuse pour autant et je reconnais mes erreurs. En revanche, c’est vraiment le club d’Arles-Avignon qui m’a permis de me révéler car on m’a fait jouer à mon vrai poste et j’ai pu montrer ce que je valais vraiment. » Presque une fixation, cette histoire de positionnement. Pourtant, aujourd'hui, c'est sur ce côté gauche qu'il est aligné à Marseille (dans un 4-3-3) et c'est aussi sur ce côté qu'il a réalisé une grande Coupe du monde. Pas de quoi faire la gueule pour autant. Il a pourtant, dans son vestiaire, un bel exemple de caprice de star pour une histoire de poste: Stéphane M'Bia. Le Camerounais qui déclarait encore cet été: « Moi, je suis milieu de terrain. Mais dans un groupe, c’est le groupe qui prime. (…) J’ai discuté avec le coach. Il sait très bien que je suis meilleur au milieu. Le coach m’écoute. L’OM va tout faire pour acheter un défenseur central pour que je puisse retrouver mon poste au milieu de terrain » Une vision personnelle, où l'intérêt du joueur, uniquement, prime. Ne comptez pas sur André Ayew pour fonctionner de cette manière. Il pense être meilleur au milieu ? Très bien, mais respecte l'avis du coach et cela s'entend: « On veut tous jouer sur le terrain, même si on me mettait arrière gauche, je jouerais en donnant mon maximum. Il est vrai que je préfèrerais jouer au milieu du terrain, mais le plus important c’est d’y être, pour répondre aux exigences du coach. » A 20 ans, on appelle cela de la maturité. N'est-ce pas Stéphane ?