Nouvel entraîneur, obligation financière de vendre des joueurs? Jean-Michel Aulas a clairement affirmé qu'il serait incohérent de parler de titre de champion pour Lyon cette saison.Dans une interview accordée au Progrès, Jean-Michel Aulas revient sur la nomination de Rémi Garde. Il évoque aussi le mercato lyonnais et les ambitions réajustées de Lyon.
Le choix de Rémi Garde Quand on a connu les soucis de la saison écoulée, l’idée de nommer Rémi Garde est devenue très crédible. La saison écoulée a été très difficile à vivre pour tout le monde. De l’intérieur, il y a eu une adhésion de tous les hommes autour de Rémi. Bernard Lacombe a été l’un de ses avocats prioritaires.
Les ambitions de Lyon la saison prochaine On a tellement souffert que l’indulgence doit venir d’elle-même. On a réduit la voilure en termes économiques. Ce serait incohérent de parler de titre, ceci étant, je ne pense pas que l’équipe que nous allons aligner soit inférieure dans sa qualité à celle de l’année dernière. L’an dernier, on avait la capacité de jouer le titre, on n’était pas très loin, mais ça s’est terminé en dessous de ce qui était prévu. On ne sera pas moins fort cette saison.
Les départs Il y aura probablement des départs pour des raisons économiques. Ça ne veut pas dire que lors de la deuxième partie du mercato, on ne prendra pas d’autres initiatives, qui permettent en termes de performances, d’avoir une équipe ambitieuse, même si elle n’aura pas l’étoffe ou le prix de revient de l’équipe précédente. Mais on a encore de bons atouts. C’est Rémi qui se prononcera sur les joueurs qu’il veut garder.
Les arrivées Si Rémi a des souhaits, on tâchera d’avancer sur les sujets. C’est évident, il faut vendre, on a trop de joueurs, et comme on a de très bons jeunes, et que globalement on n’a pas été efficace, en période de réduction de masse salariale, on ne va pas commencer par faire des dépenses. On a eu jusqu’à 32 professionnels avec les jeunes. C’est trop. On a l’intention, jusqu’à la construction du stade, de se séparer de deux joueurs chevronnés chaque année. En perspective de croissance, on peut prendre des risques financiers. On avait la volonté de se rapprocher du plus haut niveau, ce que l’on a fait la saison dernière, en partie, puisque l’on a joué la demi-finale de Ligue des Champions. Maintenant, les moyens disproportionnés d’un certain nombre de clubs concurrents font peser sur le football français pas mal d’incertitudes. Il y a une sagesse de notre part.