Le derby ASSE-OL est toujours un match très particulier entre deux clubs et deux villes de la région Rhône-Alpes qui aiment tant se détester.
Le 107èmederby, en novembre 2013 à Geoffroy-Guichard entre ASSE et l’OL n’a pas échappé à la tradition. De longue date, l’opposition entre Stéphanoiset Lyonnais a toujours été bouillante. Elle a souvent été ponctuée d’incidents, de polémiques avant, pendant ou après un match définitivement pas comme les autres. Cette saison, Joël Bats a notamment provoqué la colère des supporters stéphanois en attachant une écharpe de l’OL à quelques mètres de leur tribune. Jean-Michel Aulas a également accusé le gardien de l’ASSEStéphane Ruffier de l’avoir frappé dans le dos après la partie. Des épisodes qui s’inscrivent dans la grande lignée des derbys.
La carotte de Gerland
En 1967, Lyon bat Saint-Étienne 2-0 en Coupe de France. Jean Snella, l’entraîneur de l’ASSE, accuse alors l’OL d’avoir joué « la carotte », c’est-à-dire regroupé derrière en bétonnant. Quelques semaines plus tard, en championnat, l’OL reçoit de nouveau l’ASSE. Au coup d’envoi, en guise de tifo, les supporters lyonnais lancent des centaines de sacs remplis de carottes sur le terrain.
LE DRAPEAU DE L’OL BRÛLÉ
En 1991, àGerland, la mascotte de l’OLse fait subtiliser un grand drapeau de l’OLpar deux supporters stéphanois qui ont fait irruption sur la pelouse deGerland. Les deux fans desVertsvont réussir à ramener le drapeau dans leVirage Sud, lieu du parckagestéphanois, avant de le brûler.
La banlieue Stéphanoise
Les supporters stéphanois aiment répéter une citation de Roger Rocher, président de l’ASSE pendant la période faste des Verts (1961-1981) : « En football,Saint-Étiennesera toujours la capitale et Lyon sa banlieue » , en référence au comparatif qui est souvent établi entre Lyon la bourgeoise et Saint-Étienne l’ouvrière.
Les boutons de Domenech
Comment ne pas évoquer le derby sans citer Raymond Domenech. Formé à l’OL, le latéral n’était pas le dernier lorsqu’il s’agissait de chambrer l’ASSE. Certaines de ses déclarations détonnent encore aujourd’hui. Petit florilège : « Àl'envers comme à l'endroit, le maillotvertme donne des boutons », « Un vert ça va, 30000 bonjours les dégâts » , « J'aime lethéâtreparce que le vert y est la couleur maudite » .
Lacombe se trompe de vestiaire
Bernard Lacombe, lui leGonede toujours, signe àSaint-Étienneen 1978. Quelques semaines plus tard, il se déplace àGerlandavec le maillotstéphanois. MaisLacombese trompe devestiairelors de son arrivée au stade…
La Ferrari et la 2CV
En 2012, quelques jours avant de derby àGeoffroy-Guichard,Roland Romeyer, le président du directoire de l’ASSE, compare le portier de l’OLRémy Vercoutreà « une 2CV » alors que son gardien est quant à lui « une Ferrari » .Lyonl’emporte finalement 1-0 àSaint-Étiennegrâce à un but deBastosoùRuffiern’est pas irréprochable…
Un derby pas très amical
Un derby est particulier, même lors d’un match amical. ÀFeurs, lors de l’été 90, un joueur stéphanois perce sur un côté de la défense lyonnaise avant d’être tâclé par un supporter des Gones qui avait franchi la main courante pour… aider son équipe.
La play station
En 2010, Jean-Michel Aulas se moque de l’ASSE qui « joue laLigue des Championsà laPlay Station». Quelques semaines plus tard, à Geoffroy-Guichard, un supporter stéphanois vient offrir une Play Station en tribune au président lyonnais. Aulas, paniqué par le « tic-tac » de l’objet expliquera après la partie : « J’ai eu peur que ça explose en plein vol, un peu commeSaint-Étiennece soir » . L’OL s’est imposé 4-1 ce soir-là.
Les banderoles polémiques
Le derby, c’est aussi une histoire de banderoles. Pour chambrer, normalement. Mais parfois cela dérape. Deux d’entre elles ont fait polémique. Une lyonnaise en 2000 : « Les Gones inventaient le cinéma pendant que vos pères crevaient dans les mines » et une stéphanoise en 2007 : « La chasse est ouverte: tuez-les ! »
Domenech le speaker
Pour terminer, une nouvelle déclaration de Raymond Domenech, en 1989. L’OL vient de remonter en Ligue 1 et s’incline à Geoffroy-Guichard (1-0). L’entraîneur lyonnais attend le match retour…«Le retour ? Ce n'est pas la peine d'en parler six mois avant. En une semaine je peux chauffer le stade ».