Florent Sinama-Pongolle est un habitué des derbys. L'attaquant de l'ASSE donne la recette pour ne pas se faire surprendre et dominer enfin l'OL à Geoffroy-Guichard.
Qui est favori de ce derby ? Ils ont plus de pression que nous, je pense, mais ce sont eux qui sont favoris. Si on regarde le classement, on peut penser le contraire, mais il faut voir plus loin. Si on regarde les matchs des années précédentes, Lyon est encore favori.
À quel genre de match faut-il s’attendre ? Je m’attends à un match où l’on se présente comme des concurrents directs. Ils vont être prêts, mais peut-être un peu chamboulés par rapport aux événements qu’ils viennent de connaître. Ça va être un match très tendu, car c’est aussi un match décisif. Ça fait vraiment partie de leur match de survie. Ils savent que leur avenir en Ligue des champions se joue sur les trois prochains matchs, et je suis sûr qu’ils pensent que c’est contre nous qu’ils ont le plus de chance de faire des points.
Comment abordez-vous ce match retour ? C’est un peu le problème aujourd’hui. Il faut avoir cette culture du derby, et surtout se rendre compte que nous sommes les petits et eux les grands. Donc c’est à nous de rentrer dans les Lyonnais. Si on arrive à rentrer dans cette mentalité avant le match, celle de se dire : ‘ils vont venir chez nous, mais ils ne vont pas ressortir d’ici comme ils sont venus’. Cette énergie positive que l’on va se passer entre nous va nous permettre de faire un gros match et pourquoi pas, d’obtenir un résultat positif. C’est ce que je souhaite en tout cas.
Vous avez connu pas mal de derbys. Votre voix va avoir du poids dans le vestiaire ? J’ai eu la chance de connaître les deux situations, celle de l’équipe favorite avec Liverpool, quand on jouait contre Everton, on était respecté mais je peux vous assurer que l’on se faisait rentrer dedans. Et j’ai été du côté des petits, avec l’Atletico, où là c’était à nous d’y aller. Et ici, c’est la même situation. C’est cette prise de conscience qui nous a manqué au match aller. Il ne faut pas se dire on est à égalité, c’est à nous de mettre le rythme, d’imposer notre jeu, leur dire : ‘ok, on ne va peut-être pas jouer le même football que vous, mais au moins dans l’état d’esprit on va être au dessus’. Il faut être super costaud sur cette mentalité.