ASSE : Nicolita, un pari à moitié réussi
La rédaction

Replacé au poste de latéral droit devant Montpellier suite aux absences conjuguées en défense, Banel Nicolita a réalisé une prestation honnête… pendant une heure de jeu (1-1).

Dans un premier temps, Christophe Galtier avait émis l’hypothèse de recruter un latéral droit pour compenser ses pertes en défense. Cédric Hengbart, comme Le 10 Sport vous l’avait révélé, mais aussi Fabien Laurenti étaient pressentis. Finalement, personne ne devrait venir pour deux raisons : les dirigeants stéphanois veulent se donner le temps de voir si l’effectif actuel tient de la sorte et, surtout, Banel Nicolita pourrait bien « tenir » le poste.

Hamouma lui mâche le travail Testé pendant les matchs de préparation estivaux puis à l’entraînement ces dernières semaines à cette position, le milieu offensif n’a pas démérité face aux champions de France montpelliérains mais a flanché sur la fin. Le Roumain n’avait pas un cadeau en face de lui puisqu’il a dû se coltiner Anthony Mounier. Ses premières minutes furent hasardeuses, notamment dans ses transmissions, faites de déchet dans le jeu long ou de placement approximatif (ses corners n’ont pas non plus été d’une franche réussite). Mais cette période de flottement passa… dans un premier temps. Se focalisant d’abord sur son rôle strictement défensif, Nicolita a fait preuve de rigueur.

Des montées audacieuses Aidé par la vivacité dans le repli d’Hamouma, il n’a pas de risques inutiles dans la relance, il est resté à l’écoute des consignes, collant sa ligne de touche, mordant dans les contacts au sol et dans les airs. Si l’on met de côté son oubli au marquage de Mounier au retour des vestiaires et ses difficultés à gérer les combinaisons avec Henri Bedimo, on peut souligner son apport offensif. Mis en confiance par le bon quadrillage du terrain de son équipe, l’ancien joueur du Steaua Bucarest a alors pimenté son jeu de quelques montées audacieuses. C’est lui qui déposa le cuir sur la tête de Guilavogui, contrée in extremis (37e) avant d’alerter le crâne Hamouma (50e).

Une autonomie d’une heure de jeu Alors qu’il semblait de plus en plus à l’aise, les permutations entre Mounier et Cabella lui ont été fatales. Le carton jaune dont il a hérité, suite à une faute sur ce dernier (62e), a été le point de départ de son « plongeon ». A partir de là, ses statistiques se sont dégradées. Son ratio ballons gagnés-ballons perdus est retombé (11 pour 29), en même temps que sa lucidité (45 passes, 64% réussies). C’est donc sans surprise que l’égalisation est venue de son côté, même si c’est un renvoi mal négocié de Perrin qui emmène le but de Camara (70e). A la décharge de Nicolita, c’est à ce moment-là qu’il n’a plus pu bénéficier du premier rideau défensif d’Hamouma, cramé et sorti dans la foulée (71e). Comme latéral, le Roumain semble donc avoir une autonomie d’une heure. Suffisant pour convaincre ses dirigeants de ne pas recruter à ce poste '