Jean-Pascal Mignot, le défensur central de l'AS Saint-Etienne, se veut prudent à l'abord de la dernière ligne droite vers l'Europe. Après l'euphorie des dernières semaines, il calme le jeu.
Vous avez marqué votre premier but avec les Verts (contre Rennes, 4-0). Pour un défenseur, c’est toujours un moment spécial ? J’étais très heureux et très fier de marquer. Cela a contribué à une victoire importante, car il fallait bonifier le bon résultat obtenu à Toulouse (0-1). J’ai lancé un peu l’équipe sur ce but-là, mais je retiens plus la victoire 4-0 face à Rennes que mon but. J’étais très heureux de communier avec le public stéphanois, surtout que les Greens Angels fêtaient leurs 20 ans, c’était encore plus sympa au niveau de l’ambiance.
Ce but est à l’image de l’équipe cette saison : costaud derrière et efficace devant ? Je pense que depuis le début de saison, nous sommes solides et solidaires. Nous avons la 5e ou la 6e meilleure défense, cela veut tout de même dire quelque chose. Il n’y a pas que les défenseurs qui sont mis en lumière. Les attaquants aussi brillent. Ils font un très bon travail de pressing et de défense. Après, nous les défenseurs, nous ramassons les miettes derrière, donc c’est plus facile pour nous quand il y a un bon filtre devant. Ce qui est agréable c’est de voir tout l’abatage qu’ils font. C’est un plus. Après une série de très bons résultats, Évian a mis un coup d’arrêt (défaite 0-2). Simple faux-pas ? On va faire attention de ne pas retomber dans les travers de la saison dernière. Il faut continuer à bosser et ne pas se focaliser sur l’Europe. Les gens ou les médias nous voient déjà en Coupe d’Europe, mais nous pas du tout. On prend les matchs les uns après les autres, et pour l’instant ça nous réussi. On va tout faire pour continuer sur cette dynamique.
Pas de nouveaux objectifs affichés ? On a des objectifs entre nous. Il est évident que chaque joueur de foot veut jouer un jour en Coupe d’Europe. Mais dans le foot, ça va très vite, en haut comme en bas. Nous sommes plusieurs équipes à jouer un mini-championnat et l’on peut perdre plusieurs places en peu de temps. On sait que la machine peut dérailler à tout moment, donc il faut continuer à surfer sur cette vague là.
Au-delà des résultats, les observateurs ont aussi mis en avant le jeu proposé, plutôt séduisant… C’est pour moi, le côté séduisant, c’est gentil (rires). L’équipe se trouve bien, on a de plus en plus d’automatismes sur le terrain. Il y a de bons plans de jeu, ce qui permet de faire déjouer les autres équipes, de trouver un système qui nous permet d’avancer sur eux, de les presser. Quand on presse une équipe comme contre Lorient pendant 60-70 minutes, le dernier quart d’heure, les joueurs se trouvent un peu asphyxiés, ce qui nous à permis de mettre ces deux buts-là, et de remporter la victoire. Ce n’est pas que par le spectacle que l’on marque, c’est aussi par le pressing et l’intensité.
Comment imaginez-vous la fin de saison ? Ce groupe là est très homogène, nous avons des bons joueurs sur chaque ligne. Ce qui fait notre force, c’est qu’il n’y a pas de coupure entre les jeunes et les expérimentés. S’il reste 5-6 matchs et que nous sommes à la même place, on pourra voir plus haut. Pour l’instant, nous essayons de garder notre place dans le peloton pour être là dans le sprint final.
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