Bien conscient de la chance qu’a l’ASSE d’être dans cette position au classement, Sylvain Marchal ne veut néanmoins pas gâcher la fin de saison. Et en profiter pour se remettre les supporters dans la poche.
Le coach avait parlé de remettre les choses à leur place après le match contre Nice, finalement il a été moins virulent que prévu. Il attend une réaction de votre part pour le match contre Ajaccio ? Il nous a demandé de travailler plus et de rester bien concentrés pour jouer un match important contre Ajaccio. C’est ce que nous allons faire. Nous sommes conscients de notre mauvaise prestation contre Nice.
Qu’est-ce que vous espérez sur ces 8 derniers matchs ? On va essayer de prendre le plus de points possibles, notamment à la maison. On veut finir le plus fort possible mais on veut tâcher de faire les choses dans l’ordre. Il y a d’abord ces défaites qui nous font du mal, il faut donc les mettre derrière nous le vite possible et ensuite prendre des points. Contre Ajaccio, ce serait bien. Il faut repartir. Toutes les équipes ont eu à un moment où à un autre des périodes plus compliquées. Si on nous avait annoncé 46 points à ce moment du championnat en début de saison, on aurait signé tout de suite, mais c’est vrai que là nous sommes dans une mauvaise spirale et qu’il faut en sortir tout de suite.
Qu’est ce qu’il manque à l’équipe pour enchainer les résultats ? Il ne faut pas oublier les résultats des dernières années. Aujourd’hui le club est dans une phase de stabilisation et il manque peut être un petit plus dans chaque domaine pour passer un cap. Sur un certain de nombre de matchs, ça se joue à pas grand-chose, pour Lyon, c’est une frappe de 30 mètres, Montpellier, on prend un but à la dernière minute … donc on n’est pas très loin, mais il manque ce petit plus, pour réussir à faire basculer les matchs au bon moment.
Les matchs à venir devraient être plus abordables (Brest, Caen, Dijon), les bons résultats pourraient s’enchainer sur ces matchs ? Le championnat de France est très compliqué parce qu’il est très homogène. On va jouer contre des équipes qui sont moins bien classées que nous c’est évident, mais ces équipes là jouent pour sauver leur peau et ils ont de bons joueurs malgré tout, donc ce ne sera pas des matchs faciles. Il va falloir être à 100% de ce que l’on sait faire pour prétendre à la victoire. Maintenant il est certain que ce sont des matchs où nous devons prendre des points si l’on veut faire quelque chose en championnat cette année.
Lors du match contre Nice, on a entendu des sifflets, ont-ils été compris par l’équipe ? Le problème c’est que tu entends plus facilement les gens qui sifflent que ceux qui t’encouragent. Nous avons des stats de performances moyennes à domicile, je pense que c’est là-dessus que les supporters ont voulu mettre l’accent. Maintenant nous faisons tout de même une belle saison et je pense que la plupart des supporters dans le stade nous ont encouragés.
Il n’y aura pas de supporters à Ajaccio, vous n’aurez donc pas l’appui de votre public. C’est vrai que nous avons l’habitude de voir et d’entendre les supporters lors des déplacements, et c’est un plus pour nous. Il va falloir faire sans, j’espère que nous leur donnerons du plaisir devant leur télé.
On t’a vu refuser de prendre le brassard lors du match contre Nice lors de la sortie de Laurent Batlles, tu souhaitais que ce soit Loïc Perrin qui le porte ? Oui, pour moi c’était évident. Loïc est le capitaine n°1, après il y a Laurent et après il y a moi. Je ne suis pas un homme de pouvoir, à partir du moment où il revient, il reprend le brassard et en plus ça me faisait plaisir qu’il refoule les terrains, donc c’était vraiment logique pour moi.
Au vu de classement, cette fin de saison va tout de même être excitante ? Moi j’en suis persuadé. C’est vrai que nous sommes dans une période délicate, mais notre envie de gagner les matchs va prendre le dessus. On n’oublie pas qu’il y a 20 mois en arrière on jouait pour le maintien, aujourd’hui on a une possibilité de toucher le haut du classement. Nous n’avons vraiment aucune envie de gâcher les matchs qui nous restent. Nous avons fait de bonnes choses cette saison et on ne pourra pas nous les enlever, à nous de continuer sur les matchs à venir.
Par Charlène Picon, à Saint-Etienne