Paulao, qui a vécu une expérience très mitigée à l’ASSE la saison dernière, a parfaitement rebondi en Espagne, au Betis Séville. Sa nouvelle sérénité lui permet de rappeler son amertume née de son passé en France.
Paulo Afonso Santos Junior ne laissera guère de souvenirs aux supporters de Saint-Étienne. Débarqué chez les Verts lors de la saison 2011-2012 avec l’étiquette de solide défenseur central, Paulao n’avait pas convaincu et avait pris la direction du Betis Séville, en prêt, avant de s’engager définitivement avec le club andalou pour trois ans. Une belle marque de confiance pour un joueur qui restait sur 10 petits matchs en France. La confiance, et l’émergence de Kurt Zouma, c’est d’ailleurs ce qui a manqué aux dirigeants de l’ASSE pour le garder. Il l'a retrouvée au Betis.
Il a toujours marqué… sauf à l’ASSE Depuis son arrivée définitive en juillet dernier, Paulao rime avec sérénité, sourire, discrétion et… efficacité. Le grand changement avec Saint-Étienne, c’est qu’il est un véritable argument offensif pour ses partenaires. Déjà auteur de 2 buts, le Brésilien se crée au moins une occasion par match. « Chaque fois que je monte sur un coup-franc ou sur un corner, je suis convaincu de marquer, explique-t-il dans Marca. Nous, les Brésiliens, nous avons ça dans les gênes ». Cette saison, il a ainsi planté 2 buts alors qu’il était connu pour son mutisme dans ce secteur à Sainté. Bizarre. « La saison dernière, ce qui est étrange, c’est que j’en avais marqué qu’un, poursuit-il. D’habitude, j’en marque 5 à 6 par saison ».
« Là-bas, tout était étrange » Dans la mémoire des supporters sévillans, depuis Juanito, personne n’avait fait autant l’unanimité au poste de défenseur que Paulao ! Sobre, élégant, rassurant dans le placement, utile dans ses relances, il a aisément trouvé sa place. Tout le contraire de son expérience à l’ASSE. « Tout se passe très bien ici. C’est clair, confirme-t-il. Je ne prends pas en compte mon passage à Saint-Etienne car tout était très étrange là-bas ». Paulao aurait-il mal digéré son expérience dans le Forez ? Dans ses propos, et même s’il dégage une réelle sérénité, on peut déceler une forme d’amertume non dissimulée.
L’anecdote troublante sur son transfert Notamment dans l’épisode de son départ pour Séville. « Un jour, ils m’ont dit que l’accord avec le Betis allait se faire dans la journée et sont revenus me voir... le lendemain pour me dire qu’il fallait encore attendre un jour de plus, se remémore-t-il. Malgré tout, je suis toujours resté tranquille. Je savais quelles étaient mes possibilités, j’avais déjà prouvé à Braga ». Les dirigeants verts apprécieront ces révélations, tout comme ceux du PSG apprécieront que Paulao considère « Thiago Silva comme le meilleur défenseur central du monde ».