ASSE : les 3 grands axes de la réussite de Galtier
La rédaction

En trois ans sur le banc de l’ASSE, Christophe Galtier a mis tout le monde d’accord. Ses compétences sont là, les résultats aussi. Sa méthode peut être analysée en trois points bien distincts. Décryptage.

Une vraie colonne vertébrale Christophe Galtier fait partie de ces entraîneurs qui aiment donner leur chance aux jeunes tout en prônant l’équilibre du groupe, il ne fait donc que rarement tourner son équipe type. Il effectue juste des ajustements de poste, souvent guidés par des pépins physiques ici et là. L’entraîneur de l’ASSE a pour lui l’avantage de pouvoir compter sur une véritable colonne vertébrale : Ruffier, Perrin, Clément et Aubameyang. « Aujourd’hui, peu d’équipes en France peuvent compter sur un axe aussi performant. Ça, c’est vraiment fort mais pas étonnant. Galtier ne change jamais de ligne de conduite », confirme sur Canal+ Sport, Jacques Crevoisier, qui connaît bien le bonhomme pour avoir œuvré avec lui au début de sa prise de fonctions fin 2009.

Des dirigeants mis dans sa poche Longtemps, la présidence à deux têtes a posé problème aux entraîneurs de l’ASSE. Plus maintenant. L’équilibre trouvé dans le vestiaire grâce à Galtier, avec son lot de résultats en découlant, a été l’onde de choc d’un assainissement en haut lieu. L’entraîneur semble également profiter du rôle de tampon endossé par Dominique Rocheteau. Arrivé avec sa seule légitimité de joueur au conseil de surveillance, l’« Ange Vert » effectue un travail discret mais efficace. Ses messages, souvent courts mais sensés (usage pertinent de Twitter et apparition réfléchie dans les medias parisiens), sont le reflet de celui-ci. En aucun cas, il ne vient rogner les attributions du coach. « On ne le dit pas assez mais Galtier a papa Rocheteau derrière, souligne Guy Roux. C’est un calme, un scientifique. Il connaît le football et aime l’ASSE. Ce club va bien et ce n’est que le début ».

Une science exacte du coaching Galtier sait parler à ses joueurs. Il les aime, les couve… Qui a oublié son incroyable sortie lorsqu’il avait avoué s’être trompé sur son onze de départ face à Toulouse lors de la 2e journée de Ligue 1 ? « Sa gestion du groupe est parfaite, confirme Johan Micoud. Il va toujours voir le joueur pour lui expliquer quoi faire sur le terrain, il le prend à part. C’est très bien ». Ancien adjoint d’Alain Perrin, « Galette » a également appris à gérer la pression à ses côtés et a le nez assez fin pour tenter et réussir des coups tactiques. Prenons l’exemple de Loïc Perrin, milieu reconverti en défense centrale après avoir dépanné en latéral droit, avec une franche réussite. « Perrin y emmène toute sa science, c’est un joueur est intelligent et, à ce poste, il se blesse beaucoup moins. Galtier le sait. C’est une vraie bonne solution », conclut Daniel Bravo.

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