Fabien Lemoine attend avec impatinece les quatre matchs prévus avant la trêve hivernale. Mais le milieu de terrain de l'ASSE ne s'emballe pas pour autant.
L’ASSE est aujourd’hui installé dans la première partie du tableau : l’objectif est-il d’obtenir le maintien au plus vite ou vous pensez secrètement à une qualification en Coupe d’Europe ? L’objectif est clair : de rester le plus longtemps possible au contact des équipes qui se trouvent dans notre championnat. Et notre championnat, comme on l’appelle, il se situe entre la 5ème et la 10ème place. On doit donc continuer à avancer, à gagner des matchs. Aujourd’hui, gagner contre des équipes qui sont derrière nous au classement, nous permet d’avoir une marge de manœuvre plus importante et de ne pas jouer avec la pression et la peur de la relégation.
Tu disais il y a quelques jours en souriant : « J’ai remarqué que les supporters n’aiment pas trop les passes vers l’arrière, le public attend un peu plus de folie et d’audace. » N’est-ce pas en effet ce qui manque à votre jeu ? On sent que le public de Sainté aime lorsqu’il y a du spectacle, des occasions, quand on va de l’avant. Maintenant, il y a certains matchs où ce n’est tout simplement pas possible, le jeu veut que l’on ressorte et que ça prenne du temps. Là, on entend un peu le stade siffler. C’est vrai que ça incite à jouer vers l’avant, même si le football demande aussi parfois de ressortir pour ne perdre le ballon et il faut attendre un peu pour pouvoir tourner le jeu et se créer une occasion de l’autre côté. Les supporters sont un peu impatients (rires) mais c’est bien. On sent qu’ils sont derrière nous et c’est très agréable de jouer dans un stade comme ça. J’espère donc encore plus que l’on va pourvoir gagner chez nous et donner du plaisir à ce public.
A propos de regrets, toujours, que te reste-t-il des deux derbies perdus ? J’espérais mieux, notamment sur le match de la Coupe, pour pouvoir continuer à avancer dans cette compétition. Maintenant, nous avons perdu deux derbys, mais on s’est plutôt bien ressaisi derrière et nous devons continuer à enchainer jusqu’à la trêve. Je rappelle tout de même qu’il y aura un autre derby à jouer chez nous en 2012. On sait ce qu’il nous attend et ce sera à nous de faire ce qu’il faut pour inverser la tendance.
« Brest, une équipe difficile à bouger »
Le mercato d’hiver approche. Penses-tu que c’est l’occasion de se renforcer offensivement, ou que l’effectif a été assez remanié cette saison ? Ce sont les dirigeants qui voient ce qui est important de faire. Maintenant, au niveau du nombre, on a des attaquants, mais certains sont arrivés tardivement et il faut leur laisser le temps de s’adapter. Je pense qu’on a un effectif assez complet et compétitif pour remplir nos objectifs.
« Le chaudron n’en est plus un », à déploré Christophe Galtier, en référence à la tribune amputée. Tu partages l’analyse ? Honnêtement, c’est vraiment bizarre d’attaquer face à une tribune vide. On a presque l’impression, quand on est face au côté nord, que c’est un match à huis-clos. Maintenant, on entend derrière nous et sur les côtés, que ça pousse, mais c’est tout de même particulier quand on attaque de ce côté-là. Pour avoir joué avec Rennes, quand il y avait les deux kops, je sais qu’il y a une sacrée différence. Maintenant, le stade doit être rénové, c’est comme ça pour un bon moment, il faut faire avec.
Comment appréhendes-tu les 3 prochains matchs à venir, avec, excepté Brest, qui est plus loin dans le classement, des concurrents directs ? On commence par Brest, on sait qu’ils sont invaincus chez eux cette saison et que c’est une équipe difficile à bouger. On s’attend à un match dur, il va falloir gagner le combat et ensuite essayer de jouer notre jeu pour se créer des occasions.
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Le 10 Sport Saint-Etienne
jeudi dans vos kiosques de la région stéphanoise ou en ligne sur www.lekiosque.fr