Lynel Kitambala, en provenance de Lorient, est l'invité de dernière minute choisi par l'ASSE. Capable du meilleur comme du pire, sur et hors du terrain.
Pisté par Brest et Dijon, qui envisageaient un prêt d’une saison, Lynel Kitambala s’est finalement engagé à Saint-Etienne, pour une durée de 4 ans. Canonnier désigné d’office de l’attaque stéphanoise, l’international espoir français aura pour mission d’être la gâchette qui manque tant aux Verts.
« Sainté a fait une bonne affaire »
Pur produit de la maison auxerroise, Lynel Kitambala a croisé sur son chemin un certain Jordan Galtier (oui, le fils de), aujourd’hui à Arles-Avignon. « Lynel est un très bon mec, un ami et surtout un super joueur. Nous avons joué ensemble notamment en seize ans et on se régalait. Il sent très bien le jeu, fait les bons appels, va vite et est très efficace quand il est face au but. Il ne lâche jamais rien et c’est aussi un camarade généreux, qui n’oublie pas les amis. Sainté a fait une bonne affaire, j’en suis convaincu ».
Un passé sulfureux
La carrière de Kitambala aurait pu décoller la saison dernière. Sous les couleurs lorientaises, Lynel assure l’intérim d’un Gameiro parti à Valence, dans sa tête. Pendant cinq mois, Kitambala joue et marque des buts importants. Six, au total, en quatorze rencontres. Mais l’attaquant va subitement disparaitre de la circulation, un après-midi de décembre. Le 20, précisément, Lynel Kitambala (22 ans) est entendu dans un commissariat puis placé en garde à vue suite à des violences intentionnelles sur sa compagne. « Ca l’a foutu en l’air, commente un de ses anciens coéquipiers lorientais. Il a mis du temps avant de revenir, ça été assez difficile à gérer ». Car l’affaire ne s’est pas arrêtée à un simple passage en cellule. En mai dernier, Kitambala a été condamné par un tribunal à payer 4 000 euros d’amende et à ne pas approcher sa compagne pendant dix-huit mois, sous peine d’être emprisonné trois mois ferme. Depuis cet épisode, l’ancien Lorientais s’est contenté de miettes en ne jouant qu’une seule fois 90 minutes (ndlr : Lyon-Lorient, 3-0, 15 janvier 2011).