Christophe Galtier n'est pas du genre à parler du passé. Alors que Saint-Étienne connaît un début de saison mitigé, l'entraîneur des Verts préfère voir plus loin et évoque déjà l'avenir. Entretien.Il y a une dizaine de jours, Dominique Rocheteau parlait souvent de Lille comme un exemple dans de nombreux domaines. Est-ce également pour vous une philosophie à suivre ?
Lille, ça a commencé avec Claude Puel. Aujourd’hui, Rudi a ajouté sa patte personelle, mais c’est dans la continuité de ce que faisaient Claude et le club en terme de recrutement, d’investissement avec un centre d’entraînement hyper moderne. Il s’agit d’une vraie politique, à moyen et à long terme. Il y a eu des moments difficiles et, pourtant, ils n’ont pas tremblé. Mais l’effectif qui réussit aujourd’hui, vient aussi de joueurs qui ont préparé les choses au fur et à mesure, il y a trois ou quatre ans. Ils sont partis de zéro pour y aller progressivement, intégrer de bons jeunes, pas très loin de chez eux, entourés par des joueurs d’expériences. A l’époque il y avait Tafforeau, Christophe Landrin, Geoffrey Dernis qui ont été des cadres. Le roulement a été très bien préparé.
Un exemple que compte suivre à l’ASSE ?
Il y a une volonté du club de travailler sur le modèle lillois, oui. Mais ça prend du temps… Ca ne veut pas dire que l’on n’est pas ambitieux, mais il faut comprendre que tout cela prend du temps. Je sais, que ça fait trente ans que les gens attendent. J’ose espérer que si dans trois ou quatre ans, on fait la même saison que Lille l’année dernière, on dira : " Oui, ça à pris du temps mais ça valait le coup d’attendre ".
Du temps, de la patience, il y aurait une nouvelle ligne de conduite à Saint-Etienne ?
On va vers quelque chose de plus en plus cohérent, en terme de salaires notamment. Par obligation, tous les clubs vont prendre la même direction. Nous avons vécu au dessus de nos moyens, trop longtemps. A Sainté, on a peut-être anticipé les choses. Peut-être que ça a freiné des joueurs qui auraient aimé nous rejoindre. Ils sont intéressés par le projet sportif mais pas encore prêt à avoir un salaire avec une part variable assez importante, parce que ailleurs ça ne se passe pas comme ça. Mais on verra dans quelques saisons.
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