Obligé de mettre un terme à sa carrière le mois dernier à cause d’une maladie de la colonne vertébrale, Alejandro Alonso s’est confié à l’Equipe sur son quotidien. Un quotidien loin de l’AS Saint-Etienne, malgré son attachement pour le club et l’offre pour intégrer la cellule de recrutement.
« Je sais que je ne guérirai pas »
« Je remercie le club, qui est très gentil avec moi, mais, aujourd’hui, je ne m’en sens pas la force. Cela fait six mois que je n’ai plus fait une nuit. C’est incroyable ! J’ai été obligé de réduire les anti-inflammatoires à cause des diarrhées et des dégâts provoqués. À forte dose, ils sont plus toxiques que l’alcool et la cigarette. Je m’étais attaché à ce club et ça me fait trop de peine. Je ne vais plus à Geoffroy-Guichard, comme je ne pense pas aller au Stade de France pour la finale de la Coupe de la Ligue (le 20 avril, contre Rennes). Je vais souffrir encore plus. Je sais que je ne guérirai pas. Toute ma vie sera désormais ainsi. Je me console en me disant que je ne souffre pas d’un cancer incurable et que je ne devrais pas me retrouver paralysé à cinquante ans. Mon unique projet consiste à rester en France. Les Français sont durs. Ils ne se rendent pas compte qu’ils vivent dans un super pays. Ici, tout marche. En Amérique du Sud, rien ne marche ».