Fabrice Abriel retrouve l'Olympique de Marseille qu'il a quitté cet été. Pour le néo niçois, ce Nice - Marseille est un match comme les autres, mais le milieu de terrain assure que Nice va gagner 1-0 sur un but d'un certain Fabrice Abriel...
Fabrice, tu as choisi de signer à Nice pour rester sur la Côte d'Azur ? Ouai… Pour prendre le soleil. Le cadre de vie est sympa ici. Et c'est plus calme que Marseille… Je voulais aussi retrouver un club un peu moins huppé.
Pourquoi ce choix alors que vous aviez d'autres propositions ? ça m'imposait d'avoir des contraintes. Je n'avais pas envie de me laisser diriger par telle ou telle contrainte. Je souhaitais avoir de la liberté dans mes choix et dans ce que je pouvais faire tout au long de l'année.
Vis-tu néanmoins ce transfert à Nice comme une régression ? Non. On vit ça différemment. A chaque fois que j'ai changé de club, je sais pourquoi je l'ai fait. Et mentalement, je m'y suis toujours préparé. Je ne fais donc jamais de comparaison avec le passé. Je n'attends pas certaines choses que j'ai pu vivre avant. Je repars vraiment sur de nouvelles bases avec toute l'humilité du travail.
Et à Nice, qu'attends-tu ? Je suis arrivé dans un club qui a fini 17e, qui a changé de président et avec de nombreux mouvements à l'intersaison. Il y a donc beaucoup de chose à construire ici, avec comme finalité, le nouveau stade dans deux ans. Le challenge est là : solidifier cette équipe pour l'amener dans un stade et d'essayer une fois dans ce stade d'accrocher l'Europa League. L'idée est de s'installer dans le Top 7. Nice est une grande ville. Elle se doit d'avoir un stade, ce qui sera le cas. Elle se doit aussi d'avoir une belle équipe de foot. Tout est réuni avec un public formidable, omniprésent et avec une vraie identité. Cette équipe a un potentiel pour gagner.
Ce sera ton dernier challenge ? Pas forcément. D'un point de vue personnel, je veux reprendre plaisir à jouer.
Marseille jouait le titre, Nice joue le maintien. L'approche des matchs est-elle différente? C'est différent. Quand tu joues à Marseille, tu sais que tu ne vas pas perdre beaucoup de match, même sans être extraordinaire. Normalement, la confiance est là. Mais ça demande une forte adaptation mentale car tu traverses les matchs sans t'en rendre compte. Tu gagnes, tu enchaînes. Tu perds, tu enchaînes. Il n'y a quasiment pas de débrief. Tu joues tous les trois jours et à la fin de la saison, tu gagnes quelque chose ou tu pleurs! Là, à Nice, les semaines sont moins remplies. Tu joues, tu as le temps de débrifer, tu te remets à travailler. Tu prends du plaisir différemment. Mais ce n'est pas nouveau pour moi. J'ai déjà connu des clubs comme ça. C'est pour ça que je n'ai pas eu peur de rejoindre Nice.
C'est un match que tu auras à coeur de jouer ? Je ne suis plus à ça près. On va gagner et je vais marquer un but. Mais en fin de saison on sera derrière eux. Le but, c'est d'être performant à chaque match pour amener mon équipe vers son objectif.
L'objectif, c'est quoi cette saison ? Un top 10, ce serait pas mal. Mais vu qu'on a pris un mauvais départ, que ce début de saison est moyen, voir raté, ce serait pas mal de rétablir les choses et de devenir une équipe difficile à jouer d'ici la trêve pour redonner confiance à cette équipe. Et pourquoi pas vivre une année 2012 exceptionnelle. Car ce qui manque ici, c'est de la constance. C'est ce qui permettra de donner une identité à ce club. La régularité est primordiale.