Abriel A Marseille cetait devenu nimporte quoi
La rédaction

Aujourd'hui à Nice, Fabrice Abriel revient sur les raisons qui l'ont poussé à quitter Marseille. Le milieu de terrain n'est d'ailleurs pas surpris du début de saison raté de l'OM.

Pourquoi as-tu choisi de quitter Marseille pour Nice ? A Marseille, c'était devenu un peu n'importe quoi en terme de vie. Ça dépassait le cadre du football. Et du coup, tout le monde ne se préoccupait pas que du terrain. On perdait nos priorités. J'ai voulu aller à l'essentiel et retrouver un peu le terrain, surtout que je sortais d'une saison compliquée où je n'avais pas beaucoup joué. J'avais envie de jouer, de m'éclater et de relever un challenge différent que celui de jouer les premiers rôles. J'ai privilégié l'aspect humain. Et c'était aussi le moment de voir si j'avais encore envie de m'exprimer dans le football. Car en partant de Marseille, c'est parfois difficile de redescendre. Mais ce n'est pas le cas. L'envie est là. Après une première saison réussie, tu as beaucoup moins joué l'an dernier. Comment l'as-tu vécu ? Quand j'étais à l'intérieur, je ne me suis jamais pris la tête. J'ai toujours été à l'entraînement, j'ai toujours été à l'heure, je n'ai jamais fait d'écart car je donnais ma priorité au terrain. Mais quand tu n'as pas la possibilité de faire ton travail, tu te poses des questions. Mais avec mon expérience et ma connaissance du milieu, je ne me suis pas remis en question pour rien du tout. J'ai tenu jusqu'à la fin de l'année et avec une deuxième place et une Coupe de la Ligue, les objectifs ont été remplis. J'ai donc décidé de partir.

"J'ai senti que ce serait compliqué à l'OM"

Pourtant, on a l'impression que tu es parti sur la fin du mercato et que tu aurais pu faire une saison de plus à l'OM… C'est vrai. Mais l'entraîneur ne m'a parlé qu'au stage de préparation mi-juillet. Il m'a dit : "Fabrice ton temps de jeu sera comme l'an dernier. Qu'est-ce que tu veux faire ?" Je lui ai répondu : "Ça ne me convient pas, mais j'ai envie de rester pour regagner ma place et prouver que je peux refaire la même saison que ma première année." Et là il m'a dit : "Je ne suis pas sûr que ce soit possible". J'ai senti que ça allait être compliqué et qu'il était fermé. Mais je ne suis pas parti fâché. Marseille a raté son début de saison. Comment l'expliques-tu ? La première saison, il y a eu un gros investissement de la part de tout le monde. C'était la première année de Deschamps et il y avait eu un gros casting avec les arrivées de Lucho, Heinze, Diawara, Cissé et moi-même. C'était un gros casting de joueurs d'expérience pour gagner sur l'instantané. On a réussi ce challenge. C'était un petit miracle car on a su tirer le meilleur de tout ça. Derrière, il y a des départs de qualité comme ceux de Niang et de Ben Arfa. On les a remplacé par des joueurs en devenir. A l'intersaison, on perd Taïwo, Heinze, Cissé, Hilton et moi. Ce sont des joueurs avec de l'expérience qui connaissent très bien la Ligue 1 et l'environnement de Marseille. Et on les remplace par des jeunes. Ça va forcément décrescendo. Du coup, tu perds en qualité et en confiance. Tu affaiblis ton groupe. Et l'envie n'est plus aussi forte. Ce début de saison raté ne me choque pas. Et entre une défaite et une victoire, la raison est souvent difficilement palpable. Il y a un truc et tac, ça passe ou pas...

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Fabrice abriel  dans Le 10 Sport OM, ce jeudi dans vos kiosques

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