Arrivée très tôt ce matin, l'équipe de France a pris ses quartiers dans la baie sud-africaine de Knysna. Leur nouveau camp de base s'appelle Pezula. Une forteresse infranchissable au beau milieu des riches locaux.
Dix heures après avoir manqué le rendez-vous de son troisième match amical, contre la Chine (défaite 1-0), les Bleus sont arrivés en avance sur le sol sud-africain. Trente minutes sur l'heure annoncée et des autorités un peu prises de court. Heureusement, les red carpet étaient dressés depuis des lustres... Soixante kilomètres plus tard, voilà la bande à Raymond qui débarque à Knysna, ville d'accueil pour l'équipe de France et le Danemark. « Sur les coups de 6 h du matin, j'ai entendu plein de bruit, ça m'a réveillé, raconte ce patron de pub situé en contre-bas de la colline menant à Pezula. J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu des gens avec des vuvuzelas. Et là j'ai compris... C'est l'équipe de France qui arrive ! »
REVEILLE PAR LES BLEUS Bien que réveillée – à cause des Tricolores – au son de Vuvuzelas, Knysna n'était pas de mauvaise humeur cet après-midi. « Nous sommes très contents de recevoir la France, le Danemark et la Coupe du monde, s'exclame cette gérante d'un B&B qui a bien évidemment fait le plein pour l'occasion... Il y a plein de policiers partout, ça c'est nouveau pour nous. Car vous savez ici, c'est très calme. » En effet, calme et chic, ce sont les mots. Et que dire de Pezula... L'équipe de France n'a pas choisi par hasard. Isolé, tranquille et ultra confortable, les Bleus vont séjourner pendant au moins trois semaines, à Beverly Hills !
12 POLICIERS : « TU RENTRES PAS »Ils sont loin, très loin, les townships de Soweto et les rues sombres vendues par tous les guides touristiques. A Pezula, que du « secure », et des maisons à faire rougir Nelson Mandela. Pour y rentrer, il faut montrer patte-blanche. Mais également passeport, carte d'identité, permis de séjour et surtout : « une autorisation signée. Pas d'autorisation ? Vous ne rentrez pas. Et vous faites demi-tour tout de suite. » C'est ce qu'un des douze policiers présents à l'unique entrée de Pezula récite à tous ceux qui tentent de percer le mystère de ce petit coin de paradis. D'entrée, le ton est donné. Les Bleus veulent vivre heureux donc vivent cachés. Qu'ils en profitent, ils ont pas mal de choses à se dire.
Le golf privé de ces messieurs...
Les suites (de luxe) de ces messieurs...