Karembeu Joueur de football cetait un role
La rédaction

Discret sur la polémique des quotas, l'ouverture d'esprit et le recul sur les choses de Christian Karembeu auraient pourtant été très utiles au débat. Mais le Kanak semble loin de tout ça.

La première escale de « La belle équipe », la nouvelle émission d’Orange que tu présentes avec Nathan, s’arrête à Marseille. Content d’avoir revu Didier Deschamps ? C’est toujours un plaisir de le revoir, lui et mes anciens coéquipiers, surtout sur leur lieu de travail. Parfois, je m’imbibe de leur pensée pour savoir comment ils font pour bien aborder un match en tant que coach. Car moi, je les ai connus en tant que joueur… Même de savoir comment ils vivent leur quotidien. C’est une découverte aussi. Je suis très fier de leur réussite, de leur envie de conduire une équipe, d’avoir une autre fonction. Quand tu les vois, tu ne te dis pas que tu devrais, toi aussi, t’investir dans le foot ? Non, il faut être réaliste. Cela nécessite un dévouement total. J’ai 20 ans de carrière derrière moi, et maintenant j’ai envie d’autres choses. Être proche de ma famille déjà, car je n’ai jamais pu profiter d’eux et réciproquement. Ce que l’on fait avec Orange correspond bien à mes envies du moment. On y découvre l’essence même du foot à travers les pays. On parle souvent d’un retour à Nantes ? Nantes, c’est mon club. Si un jour je dois l’aider, je reviendrai l’aider. Mais pour l’instant, je veux mener à bien mes projets. Si je peux me concentrer sur un club, je le ferai avec grand plaisir mais aujourd’hui, c’est impossible, je suis perpétuellement en voyage.  Tu reviens de Wallis & Futuna, tu vis là-bas désormais ? Non, j’y étais pour tourner un documentaire. En parallèle de mes activités pour Orange, je participe à des documentaires sur des îles peu connues. Je pars bientôt sur des îles indiennes au large de Vancouver. Puis en Indonésie… À chaque fois je suis coupé du monde. On découvre une civilisation, une culture peut-être minoritaire, mais pas mineure. Sans tomber dans le cliché, c’est difficile, à t’entendre parler, d’imaginer que tu étais footballeur encore il y a peu. Je crois qu’indépendamment de la vitesse où l’on vit, dans le monde occidental, ça va tellement vite qu’on a besoin de réseaux, Internet ou Facebook… Mais qu’est ce qui nous relie à la fin ? Il faut rester dans la réalité des choses et ces peuples-là nous disent que le temps ne passe pas. C’est nous qui passons. Mais on a tendance à l’oublier, alors on met des nombres, on met des chiffres… Tu devais être sacrement en décalage dans le vestiaire… C’est mon éducation, les valeurs dont je suis imprégné. Je n’allais pas me renier. Mais pour moi, joueur de football, c’était un rôle. Je suis individu comme tout le monde. J’agis et je réagis aux évènements…

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