Pour la première de notre édition régionale spécial St-Etienne, Jérémy Janot s'est confié au 10Sport. Avec au programme un bilan de la saison et sur l'influence de l'affaire Payet.
Ne crois-tu pas que votre retentissant succès à Lyon et l’incroyable début de saison aient déstabilisé le groupe qui n’a jamais su, par la suite, confirmer les attentes placées en lui ?
Cette question ne tient pas. Surtout quand on joue à Saint-Etienne.
C'est-à-dire ?
Parce que nous n’avons jamais été surpris par la portée médiatique de la première place au classement. C’était une évidence que tout le monde allait en parler, que ça allait être de la folie et qu’on allait baigner dans la nostalgie des vertes années. C’est ça la magie de l’ASSE ! Tu mesures au quotidien que tu es dans un club à part, avec une histoire très forte. Lorsque tu es à Sainté, tu sais que tu dois vivre avec. Comme tu dois te préparer au pire et que dès que ça va moins bien, tout part en vrille. A Saint-Etienne, quand ça gagne, c’est de la folie. Quand ça perd, il y a vite le feu.
Vous, les joueurs, n’avez donc jamais pris la grosse tête ?
(Agacé) Comment prendre la grosse tête après deux saisons ou on a évité la relégation ? Restons sérieux… Dans le vestiaire, on savait tous que ca n’allait pas durer et qu’on allait à un moment où un autre se retrouver dans le dur. Mais bon, ces moments-là ont tout de même été fabuleux à vivre. L’ambiance de malade à Geoffroy-Guichard, la fierté de nos supporters le soir du derby gagné à Gerland. Rien que ça, il faut le vivre…
L’affaire Payet, et son transfert avorté lors du mercato d’hiver, a-t-elle pesé sur le groupe ?
Absolument pas. Il suffit d’ailleurs de voir nos résultats juste après, puisqu’on bat Toulouse et Montpellier. Personne n’en a jamais voulu à Dimitri. C’est simplement le football moderne et ce mercato qui permet aux joueurs de changer de club beaucoup plus facilement. Et puis c’est facile de juger, de dire : « Il n’a pas le droit de faire ci, de faire ça ». Quand ca t’arrive, tu réagis comment ?